La chirurgie oncologique au CHL

De par l’expertise de son équipe de chirurgiens, de par son plateau technique de très haut niveau (Robot Da Vinci,...), et de par la prédominance de la recherche et de l’innovation, le CHL est aujourd’hui un acteur majeur de la chirurgie oncologique au niveau national et international.

Au sein du CHL Kriibszentrum, la chirurgie oncologique fait partie intégrante de la prise en charge thérapeutique qui est proposée aux patients atteints de cancer. Pour rappel, le Kriibszentrum est un centre de diagnostic, de traitement et de suivi de pointe qui a pour vocation de traiter, encadrer, entourer et soutenir les patients qui nous font confiance pour notre prise en charge.

Au CHL Kriibszentrum, les patients atteints d’un cancer sont pris en charge par toute une équipe pluridisci- plinaire : chirurgiens, oncologues médicaux, médecins spécialistes, radio-oncologues, infirmières, physiothérapeutes, ergothérapeutes, psychologues, orthophonistes, assistants sociaux, diététiciens, etc.

L’activité chirurgicale au Kriibszentrum du CHL s’applique à différents domaines de l’oncologie :

  • les cancers digestifs (colon, rectum, estomac, pancréas...),
  • la sénologie (cancer du sein) et la reconstruction immédiate,
  • les cancers gynécologiques,
  • les cancers ORL,
  • les sarcomes et les tumeurs mésenchymateuses (tissus mous),
  • les mélanomes,
  • les cancers pulmonaires,
  • les cancers urologiques (vessie, prostate, rein...), les cancers au cerveau et à la moelle épinière.


QU’EST-CE QUE LA CHIRURGIE ONCOLOGIQUE ?

La chirurgie oncologique est la forme la plus ancienne de traitement contre le cancer, et a été utilisée pendant de nombreuses années pour traiter uniquement les tumeurs solides. Aujourd’hui encore, la chirurgie reste une composante majeure du traitement de nombreux cancers tels que les cancers du sein, les cancers gynécologiques, les sarcomes... Dans la majorité des cas, une résection complète de la tumeur maligne offre les meilleures chances de guérison aux patients, en particulier lorsqu’il n’y a pas de métastases. De la qualité et de la précision de la chirurgie dépend le pronostic ultérieur de la maladie.

Le type de chirurgie réalisée (complète ou partielle) dépend essentiellement du type de cancer, de sa localisation et de son étendue. Le chirurgien doit également tenir compte de l’état de santé du patient avant d’opérer.


LES TYPES DE CHIRURGIE UTILISÉS EN ONCOLOGIE :

  • La chirurgie de staging ou de stadification :

Ce type de chirurgie permet de diagnostiquer et d’évaluer l’étendue du cancer. Le stade clinique de la maladie est établi grâce aux résultats des examens d’imagerie et des analyses anatomo-pathologiques (après biopsie).

  • La chirurgie curative :

Cette forme de chirurgie oncologique vise à retirer la tumeur lorsque la maladie est localisée, les ganglions lymphatiques situés à proximité de la tumeur et, dans certains cas, les éventuelles métastases issues de la tumeur. Plusieurs interventions chirurgicales sont parfois nécessaires à plusieurs semaines d'intervalle. La chirurgie curative peut être employée seule ou en association avec de la chimiothérapie ou de la radiothérapie.

  • La chirurgie palliative :

Cette forme de chirurgie s’utilise dans la prise en charge des cas de cancers qui sont découverts à un stade avancé. La chirurgie palliative n’est pas employée à visée curative. Elle s’avère cependant très efficace pour soulager l’inconfort et la douleur du patient, voire aussi corriger d’autres symptômes en lien avec l’atteinte cancéreuse et/ou les traitements anticancéreux.

  • La chirurgie réparatrice et reconstructrice (après une chirurgie curative ou un autre type de chirurgie) :

Dans le cadre du cancer du sein, la reconstruction peut avoir lieu immédiatement après le retrait de la tumeur (reconstruction immédiate), ou quelques semaines à quelques mois plus tard (reconstruction différée).


LA CHIRURGIE ASSOCIÉE À D’AUTRES TRAITEMENTS :

Dans le cadre d’un plan de traitement, il est possible d’associer la chirurgie à d'autres traitements du cancer, comme la chimiothérapie, la radiothérapie et/ou l'immunothérapie pour améliorer leur efficacité. Ces traitements peuvent être employés avant la chirurgie afin de diminuer la taille de la tumeur et donc en faciliter le retrait chirurgical, ils sont alors appelés « néo-adjuvants ». On peut également y avoir recours après la chirurgie dans le but d'éliminer les cellules cancéreuses qui seraient encore présentes dans l'organisme après l'opération chirurgicale, ils sont alors appelés « adjuvants".

Au sein du CHL Kriibszentrum, les stratégies thérapeutiques sont discutées en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), ceci afin de garantir au patient un traitement reposant sur les dernières guidelines et connaissances scientifiques. Plusieurs RCP sont organisées selon les types de pathologies (RCP digestive, RCP tumeur cérébrale, RCP urologique...) en collaboration avec les médecins spécialistes de l'organe, oncologues, chirurgiens et radiothérapeutes.


LA CHIRURGIE ROBOTIQUE AU CŒUR DE LA PRISE EN CHARGE ONCOLOGIQUE AU CHL

Le CHL utilise depuis le mois de mai 2018 le robot chirur- gical « Da Vinci » Xi (de la société Intuitive Surgical) de dernière génération. Cet équipement de pointe exécute les ordres du chirurgien qui dirige les opérations à partir d’une console lui fournissant les images 3D magnifiées du champ opératoire. Pour le CHL, cet équipement novateur s’inscrit dans une stratégie d’excellence thérapeutique, afin d’apporter le plus grand bénéfice aux patients par le biais de la chirurgie mini-invasive.

Le robot Da Vinci Xi présente de nombreux avantages pour le patient. On peut citer : récupération plus rapide, chirurgie moins invasive, diminution des complications post-opératoires.

Au CHL, la chirurgie robotique est utilisée avec succès dans différents domaines de l’oncologie :

  • En chirurgie gynécologique, pour les hystérectomies
  • En chirurgie urologique, pour les résections de prostate, les néphrectomies totales ou partielles
  • En chirurgie viscérale, pour les hépatectomies, les duodénopancréatectomies, les colectomies
  • En chirurgie thoracique, pour les lobectomies pulmonaires

Notre expérience nous a montré que la chirurgie mini-invasive par voie robotique permettait un meilleur curage ganglionnaire et une diminution des complications postopératoires.


LA CHIRURGIE AMBULATOIRE EN ONCOLOGIE

La prise en charge ambulatoire tend à se développer de plus en plus dans notre hôpital, y compris pour le traitement chirurgical des cancers. Ce type de prise en charge permet aux patients d’entrer le matin à l’hôpital et de sortir le soir même. Les patients sont pris en charge par une équipe pluridisciplinaire qui travaille en étroite collaboration avec le réseau de soins de ville, le médecin traitant et des médecins spécialistes. Les indications de la prise en charge ambulatoire en oncologie sont : 

  • la chirurgie des cancers du sein qui peut être parfois associée à une radiothérapie peropératoire,
  • l’exérèse de tumeurs cutanées

Photo du Dr Edoardo Rosso

Dr Edoardo Rosso:

« Le nombre de patients atteints du cancer du pancréas est en constante augmentation. Selon les statistiques, d’ici 2030, le cancer du pancréas sera la 3e cause de décès liés au cancer dans le monde. Cela s’explique par le fait que le cancer du pancréas reste étroitement lié à l’hygiène de vie, en particulier au surpoids/obésité et au tabagisme.

La chirurgie reste le traitement de référence dans le cancer du pancréas. Si, il y a quelques années encore, la chirurgie était utilisée de manière exclusive, elle est aujourd’hui de plus en plus associée à des traitements complémentaires tels que la chimiothérapie, la radio- thérapie ou encore l’immunothérapie. 

Le CHL a la chance de regrouper toutes les spécialités, compétences et expériences nécessaires pour assurer un traitement sûr et efficace aux patients atteints d’un cancer du pancréas. Le CHL regroupe en effet toute une équipe spécialisée dans la prise en charge dia- gnostique et thérapeutique du cancer du pancréas (oncologues, médecine nucléaire, radiologie, radiolo- gie interventionnelle, chirurgiens spécialistes dans la chirurgie du foie et du pancréas, réanimation, Centre de Traitement de la Douleur, etc.). Au CHL, les patients ont ainsi la garantie de bénéficier d’un parcours com- plet de prise en charge du cancer du pancréas.

L’équipe de Chirurgie Générale Viscérale du Centre Hospitalier de Luxembourg utilise différentes techniques chirurgicales, allant de la plus ancienne (laparotomie) à la plus innovante (chirurgie robotique avec le robot Da Vinci). 

La chirurgie du pancréas est une chirurgie lourde et complexe qui peut parfois entrainer des complications postopératoires majeures. Avoir un bon état général est donc un critère important d’opérabilité. Des programmes de préhabilitation basés sur une approche multimodale (renutrition intensive, réhabilita- tion physique et soutien psychologique) ont été mis en place au CHL. Ces programmes ont pour objectif de préparer le patient à la chirurgie ou à la chimiothérapie néo-adjuvante avant chirurgie en vue d’améliorer sa récupération fonctionnelle et réduire la morbidité post-opératoire. Le programme de réhabilitation des patients prévoit également une réhabilitation à domicile ainsi qu’une réhabilitation sur le long cours. » 

 

Dr Xavier Mathieu:

« Au Luxembourg, environ 200 nouveaux cas de cancers du poumon sont diagnostiqués chaque année. Les hommes sont deux fois plus touchés que les femmes. En cas de suspicion d’un cancer pulmonaire, le stade de la maladie est défini en fonction de plusieurs critères (taille de la tumeur, degré d’extension,...), et il est décidé si le patient rentre dans les conditions d’opérabilité. En fonction des résultats, l’ensemble de l'équipe thérapeutique décidera, lors de réunions de concertation multidisciplinaire, le type de traitement (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie) le plus adapté à chaque patient.

La chirurgie thoracique garde un rôle central dans la prise en charge thérapeutique du cancer du poumon. Elle est envisagée dans environ un tiers des cas, avec un niveau élevé de performance puisque le taux de guérison peut atteindre 80 %. 

La tendance aujourd’hui, y compris au CHL, est de pratiquer de la chirurgie mini-invasive pour la réalisation des lobectomies (à la place des thoracotomies souvent employées par le passé) dans le but de prévenir au maximum les traumatismes chez le patient et de favoriser une meilleure récupération physique de celui-ci. La chirurgie robotique par le Da Vinci augmente considérablement la précision du geste technique et facilite l’accès du chirurgien aux profondeurs de la cage thoracique.

Au CHL, une vigilance accrue est donnée au suivi post-opératoire des patients atteints d’un cancer au poumon. Ce suivi post-opératoire consiste en :

  • un suivi des complications postopératoires (infection, risque hémorragique...),
  • un suivi fonctionnel (lié à l’intervention elle-même) pour s’assurer de la cicatrisation ou encore de la stabilisation de la fonction respiratoire,
  • un suivi oncologique (examens médicaux réguliers, scanners annuels,...) d’une durée de 5 ans,
  • un suivi thérapeutique, si le patient doit bénéficier d’un traitement complémentaire (chimiothérapie, radiothérapie ou immunothérapie). »

Dr Fleur Story:

« Le cancer de la prostate est le cancer le  plus fréquent chez l’homme. Il survient le plus souvent vers l’âge de 70 ans. Au cours des dix dernières années, la prise en charge diagnostique et thérapeutique du cancer de la prostate a fortement évolué. La priorité des équipes médico-soignantes est de proposer une prise en charge curative et d’apporter une meilleure qualité de vie au patient.

Comme pour toute pathologie néoplasique, le patient est pris en charge par une équipe pluridisciplinaire. Dans un premier temps, le patient est vu en consultation chez l’urologue pour faire un dosage de la PSA (antigène prostatique spécifique) au moyen d’une prise de sang. Selon les données cliniques et biolo- giques obtenues, l’urologue prend la décision de réaliser ou non une IRM de la prostate, avec l’aide du radiologue. En fonction des résultats de cette IRM, une biopsie peut être réalisée par l’urologue lui-même. Lorsque le diagnostic est confirmé, chaque cas cli- nique est ensuite discuté en réunions de concertation pluridisciplinaire (chirurgiens urologues, radiologues, radiothérapeutes, oncologues). La prise en charge thérapeutique est ensuite personnalisée en fonction de chaque patient.

Après la pose du diagnostic, la réalisation d’un bilan d’extension permettra de confirmer l’absence de métastases. Face à une maladie localisée, une prise en charge chirurgicale par prostatectomie radicale peut être proposée au patient. La prostatectomie radicale peut soit être envisagée comme traitement unique, soit elle peut faire partie d’un traitement multimodal (associer la prostatectomie radicale à de la radiothérapie, ou/et de l’hormonothérapie, ou une prise en charge oncologique par chimiothérapie).

Dans le cadre de la prostatectomie radicale, nos équipes de chirurgiens urologiques utilisent principalement au CHL la voie d’abord robotique. Les avantages d’une coelioscopie assistée au robot Da Vinci :

  • dissection plus fine et plus précise,
  • récupération postopératoire plus rapide et retour précoce à domicile.

La surveillance des complications postopératoires, liée à la prise en charge chirurgicale du cancer de la prostate, est l’une des priorités de l’équipe médico-soignante. Il en existe deux principales :

  • l’incontinence urinaire, se manifestant par des fuites urinaires en post-opératoire, et qui peut être traitée de façon efficace par rééducation périnéale,
  • la dysfonction érectile, traitée par traitement pharmacologique ou par sexothérapie. »

 

Services associés
Docteur Sophie Ghisbain

Docteur Sophie Ghisbain

La Docteur Sophie Ghisbain est médecin spécialiste en Gastro-entérologie.

Formation médicale de base:

  • Diplôme d’études spécialisées en hépato-gastro-entérologie et diplôme de docteur en médecine à la faculté de médecine de Lille2, en 2018. 

Spécialisations:

  • Diplôme inter universitaire de pathologies fonctionnelles digestives, Faculté de Lyon1, 2019.

Intérêts particuliers:

  • Gastro-entérologie générale
  • Explorations fonctionnelles digestives

Langues parlées :

  • Français
  • Anglais
CHL - CHL Centre

Gastro-Entérologie / Endoscopie Digestive

Fax :
  +352 4411-6881
CHL Centre

Unité d'hospitalisation 30

Tél : +352 4411-2734
CHL - CHL

Kriibszentrum

Fax :
  +352 4411-6871
CHL - CHL Maternité

Clinique du plancher pelvien

Fax :
 
Les réunions de concertation pluridisciplinaire au CHL Kriibszentrum, un partage d’expertise au bénéfice des patients

Les réunions de concertation pluridisciplinaire au CHL Kriibszentrum, un partage d’expertise au bénéfice des patients

Au CHL Kriibszentrum, l’organisation de réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) permet aux patients atteints d’un cancer d’accéder aux traitements les plus efficaces et les plus adaptés à leur état de santé.

Le Dr Guy Berchem, oncologue au CHL, revient sur l’utilité de ces réunions de concertation pluridisciplinaire et les différents types de RCP qui existent. 

Les réunions de concertation pluridisciplinaire regroupent des médecins (oncologue, radiothérapeute, chirurgien digestif et viscéral…) et des professionnels de la santé (psychologue, Breast Care Nurse…), se réunissant à intervalles réguliers pour discuter ensemble des dossiers des patients afin de leur proposer un schéma thérapeutique personnalisé.

Dr Guy Berchem : « Les réunions de concertation pluridisciplinaire ont été introduites au Luxembourg autour des années 2000 après avoir été implémentées depuis longtemps en France et aux États-Unis. Au Luxembourg, ces RCP sont repris dans le premier Plan Cancer comme élément essentiel de la prise en charge du patient cancéreux. Depuis quelques années, elles se sont généralisées à pratiquement tous les différents types de tumeurs et à l’ensemble des patients atteints d’un cancer. Lors de ces RCP, différents médecins impliqués dans la prise en charge ont pour objectif de choisir le meilleur traitement possible pour chaque patient, en fonction des dernières recommandations scientifiques. En ayant accès aux RCP, les patients ont ainsi l’assurance de bénéficier des mêmes chances dans la prise en charge thérapeutique de leur cancer, et que leur dossier soit discuté par tout un groupe d’experts. »
 

Les types de RCP

Au Luxembourg, il existe trois types de RCP :

  • Les RCP locales. Elles représentent le plus grand nombre des RCP qui sont organisées dans les hôpitaux, et concernent la prise en charge des cancers les plus courants (cancer du sein, cancer du côlon, etc).
  • Les RCP nationales. Celles-ci ont été développées par l’Institut National du Cancer (INC), il y a quelques années déjà, pour la prise en charge des pathologies plus rares (sarcomes, tumeurs germinales, tumeurs hématologiques lourdes, etc). Ces RCP sont organisées par l’INC et réunissent tous les hôpitaux du pays.
  • Les RCP moléculaires. Ce concept de RCP est plus récent et s’adresse à des patients pour lesquels les thérapies classiques n’ont donné aucun résultat probant et à qui on va proposer un séquençage de la tumeur. Dr Berchem, explique : « la tumeur va être envoyée dans un laboratoire en vue de séquencer l’entièreté (ou une partie) des gènes. Il sera alors possible de déterminer la présence de mutations génétiques susceptibles d’avoir une influence sur le traitement ou le pronostic de la maladie tumorale. Au Luxembourg, ce séquençage est en train d’être mis en place au Laboratoire National de Santé, afin de faire profiter de cette approche un plus large panel de patients. Les RCP moléculaires, qui regroupent des médecins experts et des scientifiques, vont ensuite permettre d’interpréter les résultats de biologie moléculaire et d’en faire des recommandations de traitements adaptés à chaque patient. »

Ces réunions de concertation pluridisciplinaire sont un élément de qualité essentiel pour la coordination et l’organisation de la prise en charge du patient atteint de cancer.

Découvrez la table ronde organisée à l'occasion de la journée mondiale contre le CANCER

Découvrez la table ronde organisée à l'occasion de la journée mondiale contre le CANCER

À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer (04 février), l’équipe pluridisciplinaire du CHL Kriibszentrum vous propose une table ronde thématique autour de l’interdisciplinarité.

MODÉRATEUR :

Dr Catherine Boisante - Coordinateur médical du plan national cancer II, médecin à la Clinique de la Douleur, CHL


THÈME 1 : Le Kriibszentrum du CHL

Invités :

 

 


THÈME 2 : Le cancer du pancréas, exemple d’un parcours pluridisciplinaire : programme de préhabilitation

Invités :

  • Dr Edoardo Rosso - Médecin chef du service de chirurgie générale - digestive - vasculaire - thoracique et endocrinienne, CHL
  • Dr Carole Bauer - Médecin spécialiste en hémato-cancérologie, CHL
  • Mme Katya Goncalves - Psychologue, CHL

 

 


THÈME 3 : Les pharmaciens acteurs de la prise en charge

Invités :

  • Mme Aurore Martinez - Pharmacienne hospitalière, CHL
  • Mme Emmanuelle Andlauer - Pharmacienne hospitalière, CHL
  • M. Joel Aerts - Radiopharmacien, CHL

 

 


THÈME 4 : L’interdisciplinarité dans les soins

Invités :

  • Mme Peggy Henrotte - Cadre soignant chef de l’unité d’hospitalisation du service d’hémato-oncologie, CHL
  • Mme Vanessa Grandjean - Onco-psychologue du groupe sein, CHL
  • Mme Marie Dewulf - Esthéticienne clinique, CHL
  • Mme Clémentine Archen - Diététicienne, CHL

 

 

Table ronde - Journée mondiale contre le CANCER

Table ronde - Journée mondiale contre le CANCER

Le 04 février 2022, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer, l’équipe pluridisciplinaire du CHL Kriibszentrum organise une table ronde thématique autour de l’interdisciplinarité.

THÈME 1 : Le Kriibszentrum du CHL

Invités :


THÈME 2 : Le cancer du pancréas, exemple d’un parcours pluridisciplinaire : programme de préhabilitation

Invités :

  • Dr Edoardo Rosso - Médecin chef du service de chirurgie générale - digestive - vasculaire - thoracique et endocrinienne, CHL
  • Dr Carole Bauer - Médecin spécialiste en hémato-cancérologie, CHL
  • Mme Katya Goncalves - Psychologue, CHL

THÈME 3 : Les pharmaciens acteurs de la prise en charge

Invités :

  • Mme Aurore Martinez - Pharmacienne hospitalière, CHL
  • Mme Emmanuelle Andlauer - Pharmacienne hospitalière, CHL
  • M. Joel Aerts - Radiopharmacien, CHL

THÈME 4 : L’interdisciplinarité dans les soins

Invités :

  • Mme Peggy Henrotte - Cadre soignant chef de l’unité d’hospitalisation du service d’hémato-oncologie, CHL
  • Mme Vanessa Grandjean - Onco-psychologue du groupe sein, CHL
  • Mme Marie Dewulf - Esthéticienne clinique, CHL
  • Mme Clémentine Archen - Diététicienne, CHL

MODÉRATEUR :

  • Dr Catherine Boisante - Coordinateur médical du plan national cancer II, médecin à la Clinique de la Douleur, CHL

 

Cette table ronde sera visible le vendredi 4 février dans l'actualité à la UNE notre site site internet : www.chl.lu et via la page Facebook du CHL.

Docteur Sébastien Rinaldetti

Docteur Sébastien Rinaldetti

Le Docteur Sébastien Rinaldetti est médecin dans le service d'Hématologie / Hémato-oncologie / Cancérologie du CHL.

Studium an der Medizinischen Universität Innsbruck (2007-2013) und Doktorand am Tiroler Krebsforschungsinstitut, Promotion 2013 ‚Dr.med.univ.‘. Klinische Auslandsaufenthalte u.a. an der Université Libre de Bruxelles (ULB) und am Centre Hospitalier Universitaire Montpellier. 

Facharztausbildung für Hämatologie & Onkologie an der Medizinischen Fakultät Mannheim der Universität Heidelberg (Prof. W.K. Hofmann) mit klinischer Tätigkeit u.a. im Bereich der Intensivmedizin und Knochenmarktransplantation. Zweite Promotion: Dr.med. (Summa Cum Laude) an der Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg. Im Rahmen seiner wissenschaftlichen Tätigkeit am Exzellenzzentrum für Chronisch Myeloische Leukämie (Prof. S. Saussele) und am Krebsforschungslabor der Urologie (Prof. P. Erben) in Mannheim, spezialisierte sich Sébastien Rinaldetti auf dem Gebiet der personalisierten und translationalen Medizin. Mitwirkung an internationalen klinischen Studien. 

Postdoktorand (2018-2019) in den USA an der Colorado University, Anschutz Medical Campus (Prof. D. Theodorescu & Prof. D. LaBarbera). Forschung im Bereich der Entwicklung neuer zielgerichteter Krebsmedikamente.

Sébastien Rinaldetti ist Autor der ‚Démographie médicale du Luxembourg 2011’ im Auftrag des luxemburgischen Gesundheitsministeriums und ehemaliges Mitglied des Gründungsausschusses für den ‚Bachelor in Medizin‘ der Universität Luxemburg.

Mitglied internationaler Fachgesellschaften (ESMO, EHA, ASCO, DGHO, AACR) und Reviewer von Wissenschaftsjournalen (u.a. Blood, Cancers, Nature Publishing Group). Publikation zahlreicher Forschungsartikeln in peer-reviewed journals, sub.: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=rinaldetti+s&sort=pubdate


Sébastien Rinaldetti studied at the Medical University of Innsbruck (2007-2013) and was a doctoral student at the Tyrolean Cancer Research Institute, graduation 2013 'Dr.med.univ.'. Clinical internships at the Université Libre de Bruxelles (ULB) and at the Center Hospitalier Universitaire Montpellier.

Specialist training in hematology and oncology at the Medical Faculty Mannheim, Heidelberg University (Prof. W.K. Hofmann) with residencies including the intensive care unit and bone marrow transplantation facility. Second doctorate, Dr.med. (Summa Cum Laude) at the Ruprecht-Karls-University Heidelberg. As part of his scientific work at the Center of Excellence for Chronic Myeloid Leukemia (Prof. S. Saussele) and at the Urology Cancer Research Laboratory (Prof. P. Erben) in Mannheim, Sébastien Rinaldetti specialized in the field of personalized and translational medicine. Participation in international clinical studies.

Postdoc fellowship (2018-2019) in the USA at the Colorado University, Anschutz Medical Campus (Prof. D. Theodorescu & Prof. D. LaBarbera) where he deepened his expertise in the field of drug discovery and basic research.

Sébastien Rinaldetti is the author of the 'Démographie médicale du Luxembourg 2011' commissioned by the Luxembourg Ministry of Health. He was a member of the founding committee for the 'Bachelor in Medicine’ at the University of Luxembourg.

Member of international scientific and clinical societies (ESMO, EHA, ASCO, DGHO, AACR) and reviewer of numerous scientific journals (including Blood, Cancers, Nature Publishing Group). Publication of numerous research articles in peer-reviewed journals, sub.: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=rinaldetti+s&sort=pubdate


Sébastien Rinaldetti a étudié à l'Université de Médecine d'Innsbruck (2007-2013) et a été doctorant à l'Institut Tyrolien de Recherche sur le Cancer, diplôme 2013 'Dr.med.univ.'. Stages cliniques à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) et au Centre Hospitalier Universitaire Montpellier.

Formation spécialisée en hématologie et oncologie à la Faculté de Médecine de Mannheim, Université de Heidelberg (Pr W.K. Hofmann) avec des rotations cliniques entre autres à l'unité de soins intensifs et au centre de greffe de moelle osseuse. Deuxième doctorat, Dr.med. (Summa Cum Laude) auprès de la Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg. Dans le cadre de ses travaux scientifiques au Centre d'Excellence de Leucémie Myéloïde Chronique (Pr S. Saussele) et au Laboratoire de Recherche en Urologie Oncologique (Pr P. Erben) à Mannheim, Sébastien Rinaldetti s'est spécialisé dans le domaine de la médecine personnalisée et translationnelle. Participation à des études cliniques internationales.

Postdoctorat (2018-2019) aux États-Unis à l'Université du Colorado, Anschutz Medical Campus (Pr D. Theodorescu & Pr D. LaBarbera). Recherche dans le domaine de la découverte de médicaments anticancéreux ciblés.

Sébastien Rinaldetti est l'auteur de la 'Démographie médicale du Luxembourg 2011' mandatée par le Ministère de la Santé. Il est un ancien membre du comité fondateur du ‘Bachelor en Médecine’ de l'Université du Luxembourg.

Il est membre de sociétés scientifiques et cliniques internationales (ESMO, EHA, ASCO, DGHO, AACR) et reviseur de nombreuses revues scientifiques (dont Blood, Cancers, Nature Publishing Group). Publication de nombreux articles scientifiques dans des revues à comité de lecture, sub.: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=rinaldetti+s&sort=pubdate

 

Langues parlées :

  • Luxembourgeois
  • Français
  • Allemand
  • Anglais

 

20375 Sébastien Rinaldetti
CHL - CHL Centre

Hématologie / Hémato-Oncologie / Cancérologie

Fax :
  +352 4411-6871
CHL Centre

Unité d'hospitalisation 26

Tél : +352 4411-2732
CHL Centre

Unité d'hospitalisation 23

Tél : +352 4411-4223
CHL - CHL

Kriibszentrum

Fax :
  +352 4411-6871
Neurochirurgie au CHL : quand les sciences de l’ingénieur rencontrent la médecine

Neurochirurgie au CHL : quand les sciences de l’ingénieur rencontrent la médecine

Le service de neurochirurgie du CHL est le service de référence national pour la neurochirurgie. À ce titre, il accueille les patients qui présentent des maladies affectant le cerveau, la colonne vertébrale ou le système nerveux périphérique susceptibles d’être traitées par un acte chirurgical. Au cours d’un entretien passionnant pour MedinLux (journal mensuel distribué aux médecins et pharmaciens), le Pr Frank Hertel, chef du service national de chirurgie au CHL, et Patrick Feltgen, cadre soignant chef d’unité, ont abordé quelques-unes des techniques de pointe qui sont utilisées et/ou développées dans le service afin de réaliser des interventions plus sûres et plus efficaces.

Quelques généralités à propos du service

Le service de neurochirurgie est un service national, qui est de garde pour les urgences neurochirurgicales 24h/24h. Il travaille en étroite collaboration avec les services de neuroradiologie diagnostique et interventionnelle, de neurologie et de réanimation - soins intensifs médico-chirurgicaux.

L’équipe pluridisciplinaire prend en charge les maladies aiguës et chroniques, en collaboration avec les réseaux d’aide et de soins extérieurs.

Les affections traitées par le service national de chirurgie du CHL sont nombreuses : hernie discale, canal lombaire étroit, canal carpien, névralgie du trijumeau, traumatisme crânien, tumeur du cerveau et de la moelle épinière…. On peut dès lors mieux se rendre compte de l’étendue et de la variété des interventions qui sont proposées dans ce service. La quasi-totalité des méthodes et techniques utilisées en neurochirurgie y sont en effet pratiquées. Cela comprend donc les techniques chirurgicales crâniennes minimalement invasives, la chirurgie de la colonne par neuronavigation, la chirurgie endoscopique, les techniques endovasculaires (artériographies/ embolisations), neuroradiologiques, ainsi que la radiothérapie stéréotaxique (CyberKnife; Centre François Baclesse). Tant les adultes que les enfants sont pris en charge.

Cet article est l’occasion de vous présenter quelques-unes des techniques qui illustrent à la fois la grande complexité des interventions de neurochirurgie, le recours à des technologies de pointe, les nécessaires collaborations avec d’autres services/spécialités, et, surtout, l’évolution vers des interventions minimalement invasives, qui visent à préserver les tissus cérébraux et leurs fonctions. 

  • Le neuromonitoring intra-opératoire. Ce monitoring permet de surveiller le système nerveux central lors des opérations neurochirurgicales, avec l’objectif de réduire le risque de déficits post-opératoires. 
  • La chirurgie d’exérèse guidée par fluorescence. Les glioblastomes sont les tumeurs primitives du système nerveux central les plus fréquentes et les plus agressives. Leur prise en charge repose avant tout sur l’exérèse chirurgicale optimale lorsqu’elle est envisageable, suivie d’une radio-chimiothérapie.  La chirurgie d’exérèse guidée par fluorescence a montré, dans plusieurs études, son efficacité pour améliorer la qualité de l’exérèse. Elle permet ainsi d’augmenter de manière significative la survie globale, la qualité de vie et l’efficacité du traitement complémentaire.
  • La prise en charge endovasculaire des anévrismes. Lorsqu’un anévrisme cérébral est détecté de manière fortuite et selon le risque estimé de rupture, il peut être surveillé ou traité préventivement. Le risque de rupture est très faible (environ 1/10.000 habitants/an), mais il s’agit d’un événement grave, mortel dans près de la moitié des cas, qui nécessite alors une prise en charge urgente. Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour «neutraliser» l’anévrisme, la plus fréquente étant le clippage du col de l’anévrisme, qui implique toutefois une craniotomie. L’alternative est une approche endovasculaire, où l’anévrisme est atteint et traité grâce à un cathéter. Différents matériels peuvent être déployés via ce cathéter, seuls ou en combinaison, pour occlure l’anévrisme ou reconstruire l’artère: 
    • les coils (implant en forme de fil métallique très souple) ou les plugs (micro- cages grillagées en métal) servent à boucher l’anévrisme; 
    • les stents à mailles larges, utilisés en complément, permettent de renforcer l’artère; 
    • les stents à mailles serrées (appelés stents à diversion de flux) qui entraînent progressivement une occlusion (par thrombose) de l’anévrisme. 

Ces techniques mini-invasives semblent supérieures en termes de morbi-mortalité et sont à considérer en première intention. L’hétérogénéité de la présentation des anévrismes (état, forme, localisation, taille, taille du collet...) justifie le fait que diverses approches doivent être envisagées pour traiter les différents «types» d’anévrismes intracrâniens par voie endovasculaire, ou qu’il faut discuter leur prise en charge chirurgicale. Ces prises en charge impliquent à la fois des opérateurs du service (chirurgiens et chirurgiens endovasculaires) et des neuro-radiologues.

  • La stimulation cérébrale profonde pour traiter l’anorexie mentale. La stimulation cérébrale profonde est l’une des méthodes de traitement de plus en plus utilisées ces dernières années pour traiter l’anorexie mentale, lorsque le pronostic vital de la personne est engagé. Elle permet une meilleure prise de poids et une augmentation subjective de la qualité de vie des patient(e)s.
  • Diminuer la (longue) souffrance des patients atteints de névralgie du trijumeau. La douleur est le signe cardinal de la maladie. Elle est décrite comme une décharge électrique qui se manifeste par de brèves salves non prévisibles. La névralgie essentielle du trijumeau requiert un traitement par anticonvulsivants. En cas d’échappement (et/ou d’intolérance) à ces médications, les méthodes chirurgicales actuelles permettent d’apporter la guérison dans la plupart des cas. Mise au point dans les années 60, la décompression vasculaire microchirurgicale au niveau de l’angle ponto-cérébelleux en est la première option, car elle s’adresse à la cause et est conservatrice.
  • Des interventions otoneurochirurgicales. Le neurome de l’acoustique est une tumeur bénigne (non cancéreuse) qui se développe le plus souvent aux dépens du contingent vestibulaire du nerf acoustique. Il est responsable d’une surdité souvent difficile à appareiller, de troubles de l’équilibre et d’une possible compression d’autres nerfs crâniens. Dans la majorité des cas, l’évolution de la tumeur est extrêmement lente. Certains neuromes sont donc simplement surveillés de façon régulière, sans aucune intervention chirurgicale. Dans d’autres cas, une ablation chirurgicale de la tumeur est requise. Il s’agit d’une chirurgie particulière, qui peut être particulièrement longue (10-16h en fonction des tissus infiltrés par la tumeur) et s’appuyer sur une double équipe chirurgicale (associant un ORL et un neurochirurgien). Les risques opératoires comprennent une perte complète et définitive de l’audition du côté opéré (fréquente) et la survenue en post-opératoire d’une paralysie faciale, raison pour laquelle ces interventions sont réalisées en utilisant un neuromonitoring du nerf facial. Une radiothérapie peut quant à elle être envisagée pour les tumeurs de petits ou moyens volumes.
  • Améliorer la qualité de la stimulation cérébrale profonde (SCP). La stimulation cérébrale profonde est une intervention basée sur l’implantation d’électrodes permanentes dans le cerveau humain pour soulager les symptômes de divers troubles du mouvement et neuropsychiatriques, tels que les tremblements, la dystonie et la maladie de Parkinson. La qualité de la stimulation profonde pourrait cependant être améliorée. Raison pour laquelle, le Pr Hertel collabore avec plusieurs équipes d’informaticiens, notamment pour la conception d’outils plus performants servant à mieux identifier les zones du cerveau qu’il faut cibler. 
  • Des capteurs de pression dans les chaussures. Un système de capteurs de pression a été conçu pour se placer dans des chaussures que les patients sont invités à porter durant 4 jours. Ce système enregistre tous les mouvements. Leur analyse permet de réaliser des diagnostics différentiels (entre Parkinson et d’autres troubles de la marche), d’évaluer l’efficacité de certains traitements (SCP...), mais aussi de suivre certaines maladies et de documenter certaines indications, comme une éventuelle chirurgie de correction de la colonne sur la base du calcul du risque de chute.
  • Analyser les tissus en peropératoire. La résection d’une tumeur cérébrale nécessite une évaluation minutieuse de la nature et de la malignité du tissu tumoral pendant l’intervention, car c’est sur cette base que l’on décide du degré de radicalité de la chirurgie. Généralement, aucun tissu n’est disponible pour analyse avant l’intervention. L’examen histopathologique peropératoire d’échantillons de tumeurs prend du temps et soumet le patient à une tension importante en raison de l’anesthésie continue et de la chirurgie prolongée, d’où la nécessité de développer des méthodes plus rapides pour un diagnostic approfondi. C’est pourquoi le Pr Hertel et son équipe utilisent la spectroscopie Raman. Cette méthode permet une analyse rapide des échantillons sans avoir à les étiqueter ni à les préparer, ce qui en fait un outil utile pour les applications péri- et intra-chirurgicales. D’autre part, elle pourrait fournir des connaissances importantes sur la biochimie des tumeurs et être utilisée pour une sous-classification des tumeurs, avec un impact potentiel sur les approches thérapeutiques personnalisées (basées sur la biochimie de la tumeur).
  • Visualiser les faisceaux neuronaux en cours d’intervention. L’imagerie en tenseur de diffusion (DTI) est une technique d’IRM qui permet la cartographie in vivo de la microstructure et de l’organisation des tissus. Elle offre la possibilité de détecter et de quantifier des anomalies de la substance blanche non visibles en imagerie conventionnelle dans des pathologies cérébrales variées. Elle est également utilisée pour réduire le risque d’endommager les faisceaux de matière blanche lors d’une intervention chirurgicale, y compris à proximité des voies visuelles, plus difficiles à représenter [ce qui a nécessité le recours à une technologie dérivée (HARDI) et le développement d’algorithmes spécifiques.

Un travail d’équipe

La pratique de la neurochirurgie implique une organisation complexe, qui doit réunir aux endroits ad hoc les opérateurs, les collaborateurs et le matériel appropriés.

Le team médical comprend 5 spécialistes et 5 assistants. Les séniors peuvent assurer toutes les urgences et les prises en charge standard, mais ont investi chacun une ou plusieurs sous-spécialité(s) (avec un volume suffisant). Sur le plan des soins infirmiers également, les pathologies neurochirurgicales s’avèrent exigeantes.

Pour ne citer qu’un seul exemple, celui du traitement de la douleur par neurostimulation, une dizaine d’appareils différents sont utilisés et doivent donc être connus et maîtrisés par le team infirmier dédié. Comme la neurochirurgie n’est pas enseignée dans le cursus général des soins infirmiers, le team infirmier est formé sur place. Une équipe pluridisciplinaire (kinésithérapeute, ergothérapeute, orthophoniste...) s’occupe de la rééducation précoce. L’objectif est d’intervenir le plus tôt possible afin de profiter de la plasticité cérébrale pour maximiser les chances de récupération après une intervention ou un trauma, par exemple (motricité fine, difficultés de déglutition, aphasie, hémiplégie...), le cas échéant en collaboration avec des structures spécialisées situées en aval, tels le Rehazenter ou le réseau de rééducation gériatrique.

Le Pr Hertel consacre une part significative de son temps à des activités de recherche, avec l’Uni Lu. Le groupe de recherche rassemble une vingtaine de collaborateurs – des physiciens théoriques, des mathématiciens, des informaticiens ou encore des ingénieurs – et développe de nombreuses coopérations internationales, surtout avec l’Allemagne.

Conclusion

Au cours de la discussion, il est apparu clairement que la quête d’excellence qui prévaut dans le service passe nécessairement par l’acquisition des systèmes les plus récents (techniques numériques de navigation...) – sur ce point, le service est à l’ultrapointe européenne – mais aussi par la formation continue du personnel et d’indispensables collaborations avec d’autres services médicaux du CHL et extra-CHL, ainsi que par des collaborations interdisciplinaires (informaticiens, mathématiciens...) nationales et internationales. Le résultat consiste en des interventions de plus en plus ciblées, tenant compte des particularités de chaque patient (médecine personnalisée) et de sa maladie. 

Découvrez l’intégralité de l’article ici.

Source : 
MedinLux 2021;18:9-17

 

 

 

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