En 2021, le pôle de chirurgie du CHL a mis en place une nouvelle systématique : l’appel des patients la veille et l’appel post hospitalisation.
Réalisé de façon systématique par l’infirmière, cette bonne pratique permet de/d’ :
Identifier les attentes du patient avant son admission et de s’assurer du respect et de la compréhension des consignes préopératoires.
Identifier les critères de sécurité mis en œuvre au regard des traitements préopératoires, des risques infectieux et de tout autre nouvelle donnée de santé pouvant influencer l’opération et l’état de santé du patient.
Confirmer au patient la date et les heures prévisionnelles de l’opération.
Agir sur les facteurs de stress du patient et informer le patient sur les différentes étapes de son séjour hospitalier.
Les plus-values observées pour les patients comme pour les organisations hospitalières orientent un déploiement généralisé de cette pratique pour les différentes spécialités de chirurgie.
Les directeurs du pôle de chirurgie avec les chefs de service partagent la valeur du management d’un système sécuritaire autour du patient.
Cela se traduit également par des appels systématiques du patient le lendemain de la sortie entre 24h et 72h de la sortie de l’hôpital, afin de garantir : la gestion des risques patient et la continuité des soins.
En 2021, 3235 patients ont bénéficié de ce dispositif.
De janvier 2022 à juin 2022, 2206 patients ont bénéficié de ce dispositif.
Depuis octobre 2021, le service d’orthopédie du CHL s’est équipé d’un assistant chirurgical robotique ROSA KNEE. À ce jour, environ 60 prothèses de genou ont pu être posées avec ce système. En prenant en compte l’anatomie et la résistance des tissus mous du genou de manière individuelle pour chaque patient, le ROSA KNEE permet une chirurgie précise et personnalisée. Son avantage principal est d’aider à optimiser le positionnement de la prothèse, favorisant ainsi la récupération rapide des patients après l’intervention.
La pose d’une prothèse de genou est un traitement chirurgical courant en orthopédie, reconnue comme efficace pour soulager les douleurs des patients souffrant d’arthrose avancée du genou. Le nouvel assistant chirurgical robotique ROSA Knee actuellement utilisé au CHL pour la pose des prothèses totales de genou a pour but d’aider les chirurgiens à optimiser le positionnement de l’implant pour favoriser son fonctionnement optimal. À l'avenir, des opérations pour l'implantation de prothèses partielles seront également possibles.
Le robot ROSA KNEE est composé d'un ordinateur, d'un bras stérile et d’une caméra avec capteurs qui permettent de créer un modèle en 3 dimensions du genou opéré. Il collecte et analyse des données avant et tout au long de la chirurgie pour aider à positionner la prothèse au plus proche de l’anatomie du patient. Le robot assiste uniquement les chirurgiens avec des données en direct et des conseils tout au long de l’opération. Il n’effectue aucunement la chirurgie à la place du chirurgien dont les compétences et l’expérience restent primordiales. À tout moment, le système peut être arrêté pour revenir aux méthodes conventionnelles de chirurgie.
Le grand avantage de ce dispositif robotisé est qu’il permet de pratiquer des opérations personnalisées en chirurgie mini-invasive.
Prof. Dr Dietrich Pape, médecin chef du service de Chirurgie Orthopédique au CHL nous explique: « Le chirurgien transmet au robot les repères anatomiques pertinents de l'articulation du genou à l'aide d'un instrument calibré. Cette procédure permet également de mesurer la résistance des tissus mous du genou comme celle des ligaments collatéraux médial et latéral ainsi que du ligament croisé postérieur. L’anatomie du genou et la résistance des tissus mous varie considérablement d'un patient à l'autre et est fortement influencée par l'étendue de l'arthrose. En connaissant ces paramètres avant l’opération, il est possible d'adapter pour chaque patient les coupes osseuses nécessaires à la pose de la prothèse tout en respectant la résistance des tissus mous du patient. Ceci permet de limiter la quantité d’os retirée, d’ajuster la prothèse avec précision à l’anatomie du patient ce qui lui permet de récupérer rapidement unemeilleure mobilité du genou après l'opération. »
La chirurgie robotique peut aussi apporter d’autres avantages comme la diminution des complications postopératoires (infection, hémorragie…) et une récupération postopératoire plus rapide avec un temps de séjour à l’hôpital diminué. Le Prof. Dr Pape précise toutefois : « Les résultats à long terme de l’implantation des prothèses de genou par le robot ROSA KNEE ne sont pas encore connus car l'appareil n'est disponible que depuis quelques années. Cependant, on peut déjà voir sur le court terme, notamment chez les jeunes patients, qu’on préserve mieux leur genou car la quantité d’os retirée est moindre et qu’ils peuvent généralement étendre complètement l'articulation du genou plus tôt après l'opération, ce qui permet d’éviter des alitements prolongés. »
Cette nouvelle édition du rapport annuel est l’occasion de revenir sur les événements qui se sont déroulés au CHL durant toute l’année 2021 et qui reflètent bien le dynamisme qui caractérise l’institution.
L’année 2021 a été encore profondément marquée par la pandémie Covid-19. Entre la gestion de la campagne vaccinale, l’arrivée de nouveaux variants (Delta & Omicron), les adaptations suite aux restrictions successives et celles liées au lancement du CovidCheck, l’ensemble des équipes du CHL ont su parfaitement s’adapter à l’évolution de la pandémie et aux mesures sanitaires décidées par le Gouvernement.
Dans le contexte de lutte contre le COVID-19, soulignons notamment l’ouverture de la consultation Covid Long au CHL, en juillet 2021, à l’initiative du ministère de la Santé. Un an après son ouverture, la consultation Covid Long continue d’enregistrer une activité soutenue ; 772 patients ont déjà pu bénéficier de cette nouvelle prise en charge, avec un seul et même objectif : faire reconnaître leurs troubles et améliorer leur qualité de vie. En 2022, l’équipe de la consultation Covid Long s’est étoffée d’un 2e médecin et d’un 3einfirmier case manager pour améliorer au mieux l’encadrement des patients.
Mais l’année 2021 ne se résume pas à la prise en charge des patients souffrant du Covid-19. Les activités médico-soignantes ont en effet repris au même rythme qu’avant la pandémie, au gré des trois vagues successives. En 2021, le CHL a poursuivi des projets internes qui revêtent une importance fondamentale pour le futur de l’établissement, dont l’élaboration de son plan stratégique 2021-2026, lequel se donne comme leitmotiv de « garder le patient au cœur de ses priorités ». C’est en cohérence avec cette nouvelle carte stratégique que le CHL s’efforcera d’aligner ses actions futures. Pour mener à bien ce projet ambitieux, le CHL s’appuiera activement sur la Gouvernance qu’il a mise en place en 2020. L’année 2021 a également été une année charnière dans la planification du projet de construction du futur CHL Centre, dont la mise en service est prévue pour fin 2028, avec l’élaboration de l’avant-projet détaillé. Celui a par ailleurs été validé par le Conseil de gouvernement en avril 2022.
Le Groupe Sein du CHL accrédité
En 2021, le Groupe Sein du CHL, en partenariat avec l’Institut National du Cancer (INC), s’est vu décerner la certification « European Cancer Centre » de la Deutsche Krebsgesellschaft (DKG.
Via ce processus d’accréditation, le CHL a eu l’opportunité de se comparer à d’autres centres internationaux dédiés au cancer du sein, mais aussi de montrer sa volonté d’améliorer continuellement sa prise en charge des patients et d’appliquer des standards internationaux de qualité et de sécurité des soins.
Quelques chiffres clés
En 2021, le CHL a réalisé 27 974 hospitalisations en stationnaire, 10 712 hospitalisations en hôpital de jour et 575 541 prises en charge en ambulatoire dans les consultations et les secteurs médico-techniques. Au total, 174 172 patients ont été suivis au CHL au cours de l’année, chiffre impressionnant qui dépasse encore légèrement celui de 2019 (+0,87%), avant la crise sanitaire.
Le CHL est aussi un acteur socio-économique important au Luxembourg (11e employeur). En 2021, le CHL a employé 2678 collaborateurs (2020 : 2608 collaborateurs). Les effectifs ont ainsi légèrement augmenté pour répondre à la hausse de l’activité hospitalière.
L’exercice 2021 clôture avec une perte de -5,3 millions. Ce résultat inclut un amortissement accéléré et unique de 2,5 millions. En plus, la crise COVID a occasionné une diminution d’activité, un changement de « case mix » de patients pris en charge, ainsi que des prestations et des frais exceptionnels sans financement accordé à ce stade.
Le 17 septembre se tiendra la Journée Mondiale de la Sécurité des Patients organisée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
La sécurité médicamenteuse a été choisie comme thème de cette journée mondiale 2022, avec pour slogan « Les médicaments sans les méfaits ».
Dans ce cadre, le CHL organisera les 19, 20 et 21 septembre plusieurs ateliers et stands à destination des professionnels de santé mais aussi du grand public.
A cette occasion, les pharmaciens hospitalierse présenteront le nouvel outil "Mon Plan de Médication Medicaplan". Cette action sera déployée simultanément dans tous les hôpitaux du Luxembourg.
Au regard de la pandémie, l’hygiène des mains restera à l’honneur avec un stand interactif.
Les professionnels, quant à eux, seront conviés à un "escape game" pour réviser leurs pratiques sécuritaires, avec évidemment la sécurité médicamenteuse en ligne de mire.
Rendez-vous lundi 19, mardi 20 et mercredi 21 septembre, de 08h30 à 16h30 heures, dans le hall d'accueil du CHL Centre
Lancement de la vaccination contre la variole du singe sur rendez-vous au Service national des maladies infectieuses à partir de ce mardi 16 août 2022
Comme prévu dans le contrat européen d’acquisition commune, 1.400 doses de vaccin viennent d’être livrées au Luxembourg. Ces vaccins ont été commandés via HERA, l’agence européenne de préparation et de réaction en cas d'urgence sanitaire.
Depuis de ce mardi 16 août, il est possible de se faire vacciner contre la variole au Service national des maladies infectieuses du CHL et ceci uniquement sur rendez-vous.
Toute personne, qui répond aux critères de vaccination définis par le Conseil supérieur des maladies infectieuses (CSMI) listés ci-dessous et qui est soit :
couverte par la sécurité sociale luxembourgeoise ;
ou a sa résidence principale au Luxembourg ;
ou a la nationalité luxembourgeoise ;
pourra prendre rendez-vous pour la vaccination.
À noter que la vaccination n'est autorisée que pour les adultes âgés de 18 ans et plus.
Comment prendre rendez-vous ?
Les personnes répondant aux critères pourront prendre rendez-vous auprès du Service national des maladies infectieuses au CHL. Les rendez-vous peuvent être convenus du lundi au vendredi (hors jours fériés), de 8h à 17h, exclusivement au numéro de téléphone suivant : (+352) 4411-3129. Les rendez-vous peuvent être pris à partir du 16 août 2022.
Qui peut se faire vacciner ?
Les données épidémiologiques collectées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’European Center for Disease Prevention and Control (ECDC)[1] indiquent que le virus se propage actuellement quasi exclusivement parmi des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, souvent dans le cadre de relations sans partenaire fixe ou lors de relations hors du couple. Il y a donc lieu de vacciner en priorité les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et plusieurs partenaires différents au cours des derniers mois pour les protéger et limiter la propagation épidémique vers d’autres groupes de personnes.
Suivant les recommandations du CSMI, la vaccination contre la variole du singe pourra être effectuée au Luxembourg :
En prévention de l’infection :
aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes avec des partenaires sexuels multiples ;
aux personnes transsexuelles avec des partenaires sexuels multiples ;
aux travailleurs du sexe.
Après exposition au virus :
Toute personne ayant été exposée au virus de la variole du singe est priée de contacter l’Inspection Sanitaire au numéro : (+352) 2478 5650.
Le schéma vaccinal
La primovaccination nécessite deux doses à 28 jours d’intervalles et une troisième dose chez une personne immunodéprimée. Un délai minimal de 28 jours au moins entre les 2 doses de vaccin est important pour garantir une efficacité élevée du vaccin.
En cas de questions par rapport à la vaccination ou par rapport à la variole du singe, les personnes peuvent appeler la Helpline Santé au numéro de téléphone (+352) 2476 5533.
ll n’est pas acceptable de stigmatiser quelqu’un en raison d’une maladie. Tout le monde est susceptible de contracter ou transmettre la variole du singe, quelle que soit son orientation sexuelle. Le risque de contamination augmente avec le nombre de partenaire sexuels.
Extrait du Communiqué de presse par le ministère de la Santé
Le laboratoire d’échocardiographie du CHL s’est vu récemment attribuer une accréditation en échocardiographie transthoracique, en échocardiographie transoesophagienne et en échocardiographie d’effort, délivrée par l’European Association of Cardiovascular Imaging (EACVI). Il devient ainsi le premier laboratoire d’échocardiographie au Luxembourg à recevoir cette accréditation de renommée internationale.
Le laboratoire d’échocardiographie du CHL s’est soumis volontairement à cette accréditation, laquelle est valable durant 5 ans.
Dr Rouguiatou Sow, médecin cardiologue au CHL : « Lors de l’audit, notre laboratoire d’échocardiographie a été en mesure de démontrer sa conformité aux exigences requises dans le référentiel, apportant ainsi la preuve de sa capacité à gérer un système qualité, à être techniquement compétent, et à produire des résultats valables et fiables. »
Préparation à l’audit
Tous les laboratoires d'échocardiographie qui répondent aux critères de l’ESC (Société européenne de cardiologie) - l’EACVI étant une branche de l’ESC - peuvent faire la demande d’accréditation.
Pour se préparer à l’audit, les équipes du laboratoire d’échocardiographie du CHL se sont fixées comme objectifs :
La création et l’adaptation des protocoles,
la mise en conformité des pratiques aux normes EACVI,
la certification des compétences des sonographers et des cardiologues.
Dr Sow : « Tout le projet a été formalisé par un groupe de travail de notre service de cardiologie avec le support de la cellule qualité du CHL. Le dossier finalisé a été envoyé à l’EACVI qui l’a audité à distance. Son évaluation s’est basée aussi bien sur le système qualité que sur les compétences techniques des équipes du laboratoire. »
En passant par ce processus d’accréditation, le laboratoire d’échocardiographie du CHL se donne la possibilité d'entre autres :
vérifier la qualité de sa pratique et de ses équipements selon des normes européennes,
devenir un terrain de stage reconnu et attractif pour les étudiants en médecine,
participer à des projets scientifiques à l'échelle européenne.
Cette démarche d’accréditation s’inscrit en totale cohérence avec la politique institutionnelle du CHL (récemment réaccrédité par la Joint Commission International) qui s’engage à offrir des soins de qualité et sécuritaires aux patients.
Interview de Mme Daniela COLLAS, Directrice des soins du CHL.
Mme Daniela COLLAS est la Directrice des soins du CHL depuis le mois de juillet 2021. Auparavant, elle a occupé le poste de Soignant Directeur du Pôle Patient critique.
Titulaire d’un graduat d’infirmier spécialisé en soins intensifs et d’aide médicale urgente, d’un diplôme d’état d’infirmier en anesthésie et réanimation, d’un master en Santé Publique, et de certificats universitaires en coaching santé et simulation en santé, Daniela Collas est impliquée depuis plusieurs années dans le développement de la culture de sécurité au CHL et la mise en place de nombreux projets dédiés. Elle a fait de ce sujet une priorité afin de garantir une qualité de prise en charge du patient.
Cet interview s’inscrit dans la mise en place du projet ERASMUS + e-safe dont l’objectif principal est de développer une plateforme de formations numériques afin d’améliorer la gestion de la qualité et de la sécurité des soins en formation initiale et continue ...et revient sur les points clés de la vision et de la politique de la direction des soins au CHL concernant la culture de sécurité.
« Quelle est votre vision de la qualité et de la sécurité des soins au sein de l’organisation de la Direction des soins au CHL ? »
D. COLLAS
« La qualité et la sécurité des soins occupent une place évidente et majeure au sein de la politique de soins du CHL. Elles constituent la mission première de notre établissement hospitalier en proposant une prise en charge sécurisée et une satisfaction optimale au patient.
Notre accréditation JCI (Joint Commission International) confirme notre stratégie et notre orientation. Néanmoins, il est important de vivre ces concepts et de faire en sorte qu’ils soient connus, compris et appliqués par tous dans notre hôpital.
En tant que Directrice des soins, nommée depuis quelques mois, je considère qu’il est nécessaire de passer à la vitesse supérieure en analysant nos pratiques, en les questionnant et en les améliorant. L’analyse approfondie des déclarations d’incidents, le débriefing avec les collaborateurs présents lors de l’événement, l’implication du management et la mise en place de formations utilisant la pédagogie par simulation en santé sont une priorité pour la direction des soins.
Ce n’est qu’à cette condition que nous développement une réelle culture de sécurité. »
« Comment la culture de sécurité, priorité de votre politique, est-elle développé au sein de votre établissement ? »
D. COLLAS :
« La culture de sécurité doit, avant tout, être juste et partagée par la direction et par le professionnel de terrain. Même si la direction définit et accompagne cette culture, il est important que le soignant soit impliqué dans le processus.
Il faut lui permettre de se questionner sur sa pratique, de l’analyser et de comprendre pourquoi il a été amené à agir ainsi pour l’améliorer. Il n’y a que comme cela qu’il appréhendera au mieux la culture de sécurité des soins.
Au CHL, cette implication du professionnel de santé dans le développement de la culture de sécurité est multiple :
dans son poste et la liste de ses tâches,
dans sa posture professionnelle,
dans la définition des protocoles et leur mise en œuvre,
dans sa formation continue,
dans la communication quotidienne qu’elle soit stratégique ou opérationnelle,
dans la mise en place d’audits par des équipes tracers ou des évaluations des pratiques professionnelles.
Cette liste n’est, bien entendu, pas exhaustive mais démontre l’ampleur des actions de terrain menées au sein de notre organisation.
Pour illustrer cette liste, nous avons mis en place plusieurs projets au sein de l’institution et de ses unités.
Par exemple :
La tenue chaque année d’une Semaine sécurité.
Un Plan de formation obligatoire sur les vigilances.
Une formation des nouveaux collaborateurs soignants dès la prise de fonction.
Une campagne de sensibilisation à la déclaration
La clôture de dossier
Les Débriefings post incidents avec la mise en place de plans d’actions reprenant des méthodes pédagogiques innovantes ... »
« Quelle place occupe la déclaration des incidents dans votre politique de soins ?
D. COLLAS :
« Pour moi, la déclaration des incidents ou des évènements indésirables fait partie intégrante de notre culture de sécurité. Elle contribue à la responsabilisation de chaque professionnel de santé dans la prise en charge du patient et favorise l’apprentissage de cette culture. La sensibilisation à la déclaration des incidents est quotidienne. Le sujet est abordé lors des réunions de services, lors des transmissions et des clôtures de dossier réalisées chaque jour. La communication dans l’équipe est très importante et favorise la démarche. Un programme d’information et de formation est mis en place pour outiller les soignants et les inciter à déclarer. Dans ce programme, l’accent est mis sur la déculpabilisation du professionnel et sur la gestion des l’erreur (voire de l’échec). La formation par simulation prend toute sa valeur pour traiter ces deux thèmes. »
« Pourquoi développer la pédagogie par simulation pour prévenir des erreurs ? »
D. COLLAS :
« Ces dernières décennies, la simulation a pris une place de plus en plus importante dans l’enseignement médical et d’autres soignants (briefing de la séance de simulation et par après sur le scénario – scénario et observation – Debriefing – Conclusion de la séance de simulation). Je pense que le debriefing mérite une attention particulière, car il s’agit d’un moment très spécial partagé par le facilitateur et des apprenants. Cet échange verbal requiert des connaissances en communication, en gestion de réactions psychologiques, et une compréhension des situations cliniques et de leur gestion (Evidence Based Nursing), et des talents particuliers pour diriger un « bon » debriefing lié à différents facteurs propres à la personnalité de l’instructeur en simulation.
La littérature et nos expériences du terrain nous montrent que les déficits de performance observés, les compétences non techniques ont une importance majeure. Les facteurs humains et les principes de Crisis Resource Management ou CRM (gestion d’une situation de crise en équipe) sont des points de discussions apparaissant dans toutes les simulations.
Les aspects des facteurs humains qui sont souvent discutés pendant les debriefings traitent les interactions de chaque participant avec les éléments suivants : procédures médico-techniques, recommandations, protocoles, matériel, l’environnement, le patient, les membres de l’équipe et les proches. Ces derniers points mènent souvent à des erreurs, avérées ou latentes, potentielles (Near misses) et par conséquent, elles constituent un risque pour la sécurité du patient, ce qui débouche généralement sur des formations aux principes CRM.
Les principes de CRM sont des aspects particulièrement importants à souligner, car il est prouvé que l’acquisition de telles connaissances par la simulation permet d’améliorer leur application dans la prise en charge des patients. Des points CRM peuvent être soulevés à ce que n’importe qui soit obligé de se questionner sur sa propre attitude, interaction et contribution aux efforts de l’équipe.
Au sein de notre établissement, nous développons les simulations in situ, ainsi que des scénarii plus poussés avec le Centre de simulation DeWidong. Nous combinons ces actions avec des formations e- learning afin de proposer des pédagogies dynamiques, centrées sur les pratiques et interactives. »
Le pôle de chirurgie dispose désormais d’une salle de détente (de type lounge) visant à apporter un meilleur confort aux patients hospitalisés dans le service de chirurgie et de chirurgie ambulatoire.
L’objectif de ce projet d’aménagement était de dépersonnaliser l'aspect architectural hospitalier et de faire de cette salle un endroit unique et accueillant. Cet espace lounge permet d’accueillir les patients hospitalisés en stationnaire qui peuvent sortir de l’hôpital mais qui attendent leurs familles, ainsi que les patients admis au CHL pour une chirurgie ambulatoire.
La salle lounge est située entre le service stationnaire de chirurgie et l’hôpital de jour de chirurgie, au plus proche du bloc opératoire. Cette localisation a l’avantage d'améliorer également la gestion des flux de patients, tout en assurant tranquillité et confort aux patients au cours d'un moment habituellement stressant du parcours hospitalier.
Fin du contrôle 3G (Covid-Check) à l'entrée de l'hôpital à partir du 1er juillet
Depuis le 1er juillet, le contrôle 3G (COVID-Check) n'est plus requis par la loi à l'entrée des hôpitaux pour patients et visiteurs.
Pour limiter tout risque de transmission, le port du masque (à partir de 4 ans), ainsi que la désinfection des mains restent néanmoins obligatoires dès l'entrée à l'hôpital.
POUR LES PATIENTS : accès libre à l'hôpital à tout moment avec port du masque obligatoire et désinfection des mains. Pour toute hospitalisation ou acte invasif en ambulatoire, un test PCR devra être réalisé au préalable.
POUR LES ACCOMPAGNATEURS : accès libre à l'hôpital à tout moment avec port du masque obligatoire (à partir de l'âge de 4 ans) et désinfection des mains.
POUR LES VISITEURS : accès libre à l'hôpital pendant les heures de visite (de 13h30 à 20h00) avec port du masque FFP2 obligatoire (à partir de l'âge de 4 ans) et désinfection des mains. Des règles spécifiques peuvent néanmoins être applicables dans certains services (ex: service de soins intensifs).
Dans le cadre du Rare Disease Day 2022, l’ALAN – Maladie Rares Luxembourg, l’alliance nationale représentant les personnes concernées par une maladie rare au Luxembourg, présente depuis plusieurs mois une exposition de photos intitulée « RaReflections », en collaboration avec la photographe Sophie Margue. Cette belle exposition, le CHL a eu le plaisir de l’accueillir récemment dans ses murs.
A propos de l’exposition « RaReflections »:
Œuvre de la photographe reconnue, Sophie Margue, les photos de l’exposition « RaReflections » capturent des moments de réflexion de 16 enfants et adultes affectés par une maladie rare. Sous le slogan, « a rare disease does not define who you are or what your future holds », les personnes photographiées deviennent des ambassadeurs, porteurs d’un message positif et encourageant. Le regard du visiteur de l’exposition est naturellement attiré sur les personnes plutôt que sur leur maladie et un lien fugace s’instaure, invitant à la réflexion individuelle sur ce sujet éminemment complexe.