Rapport : « Former, chercher... soigner, guérir ! L'enseignement et la recherche au CHL »

Rapport : « Former, chercher... soigner, guérir ! L'enseignement et la recherche au CHL »

Le CHL publie le rapport: « Former, chercher... soigner, guérir ! L'enseignement et la recherche au CHL ».

C’est avec plaisir, enthousiasme et fierté qu’avec une équipe enrichie et renouvelée, et pour poursuivre ce qui devient une tradition, la Cellule d'Enseignement Médical et de Recherche du Centre Hospitalier de Luxembourg vous propose la nouvelle édition 2019-2020 du rapport « Enseignement et Recherche » du CHL. Découvrez le ici.

Image de la couverture du rapport enseignement et recherche au CHL

WORLD AIDS DAY 2017

WORLD AIDS DAY 2017

La Journée mondiale du SIDA est l’occasion annuelle d’une mobilisation internationale en signe de solidarité avec les personnes infectées et affectées par le VIH et le SIDA.

Au Luxembourg, les acteurs nationaux actifs dans la riposte au VIH :

ont le plaisir de vous inviter à la journée de solidarité organisée à l’occasion de la journée mondiale du SIDA et au vernissage de l’exposition du concours « Preventive Art - Demistify Condoms »

Vendredi 1er décembre 2017, dans les locaux du Oekozenter, 6, rue Vauban | L-2663 Luxembourg

Programme

  • 08h30 - 11h30 : Une journée de sensibilisation sur le VIH/SIDA à l’intention des élèves des classes de 10ème, 11ème et 12ème Technique, respectivement les 2ème, 3ème et 4ème Classique. Locaux Oekozenter Paffenthal

  • 12h00 - 16h00 : Dépistage par TROD dans le DIMPS et distribution de rubans rouges et de préservatifs. Place de Gare Luxembourg.

  • 16h30 : Accueil et visite de l'exposition du concours « Preventive Art - Demistify Condoms »
  • 17h00 : Discours officiels de:
    • Mme Lydia Mutsch, Ministre de la santé 
    • Mme Carole Delvaux, présidente du Comité de Surveillance SIDA.
  • Remise des prix du concours "preventive art". Réception de solidarité

Journée d'Éthique 2017

Journée d'Éthique 2017

Le Comité d'Ethique Hospitalier (CHL/ INCCI/ Haus Omega) a récemment convié à sa « Journée d'Ethique 2017", dédiée au sujet des DÉFIS ÉTHIQUES DE LA COMMUNICATION DANS LE DOMAINE DES SOINS POUR UNE SOCIÉTÉ MULTICULTURELLE EN MUTATION.

La multiculturalité est une réalité au Luxembourg, et l'hôpital accueille l'ensemble des patients, indépendamment de leur origine ou de leurs références socioculturelles.

Les sujets abordés ont étés centrés sur l'expérience clinique avec des exposés magistraux. Ainsi les différents orateurs, médecins et soignants, ont témoigné des défis rencontrés dans leur travail quotidien au niveau de la communication avec des patients de culture différente. Les différents facteurs d'altérité et d'interculturalité pouvant interférer avec les soins ont également été discutés.

La journée a permis de relever l'importance d'une "conscience interculturelle" parmi les professionnels de santé afin de pouvoir gérer au mieux ces situations, ceci avec un but important: l'adhésion du patient au projet de soin et cela en accord avec les valeurs de nos institutions hospitalières respectives.

A propos du Comité d'Ethique Hospitalier (CEH):

Le Comité d'Ethique Hospitalier (CEH) est composé de membres professionnels de santé, médecins et personnel soignant, et de membres experts extérieurs choisis pour leur compétence dans le domaine de l'éthique.

Le Comité d'éthique hospitalier est chargé de:

  • fournir sur demande une aide à la décision au patient ou à ses proches si le patient n'est plus en état de s'exprimer, ainsi qu'au médecin traitant hospitalier chaque fois qu'une pluralité de démarches peut être envisagée du point de vue médical et que le choix entre elles donne lieu à des dilemmes éthiques;
  • préparer les orientations internes à l'hôpital pour autant qu'elles concernent des questions d'éthique;
  • veiller aux droits des patients et à la qualité humaine de l'environnement hospitalier ainsi qu'à la bonne information des malades et aux modalités du recueil de leur consentement;
  • sensibiliser le milieu hospitalier aux questions d'éthique médicale et favoriser la prise de conscience éthique de ce milieu.
La recherche autour des maladies respiratoires

La recherche autour des maladies respiratoires

Les maladies respiratoires touchent les voies aériennes et les poumons. Elles vont d’infections aiguës comme la pneumonie et la bronchite à des affections chroniques telles que l’asthme et la broncho-pneumopathie chronique obstructives (BPCO). Autour du Dr Marc Schlesser, les pneumologues du CHL orientent leurs recherches dans les directions suivantes :

  • Ils participent à des projets de recherche clinique sur les maladies pulmonaires obstructives, comme la broncho-pneumopathie chronique (BPCO) ou l’asthme, pour déterminer les meilleurs thérapies et traitements.
  • Leurs observations contribuent à des registres sur des maladies rares comme la mucoviscidose ou la fibrose pulmonaire pour mieux connaître leurs caractéristiques et leur évolution.

Déterminer les meilleurs traitements

  • Une nouvelle attitude thérapeutique pour la BPCO: Projet FLAME

Débuté en 2012, le projet FLAME avait pour objectif de comparer deux formes de traitement de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).

La BPCO, affection chronique des poumons, est la quatrième cause de mortalité mondiale.

Les malades présentent des symptômes comme des difficultés à respirer et de la toux. La meilleure approche pour réduire la récurrence des phases aiguës de cette maladie chronique a été étudiée en comparant deux approches thérapeutiques : l’une avec et l’autre sans corticostéroïdes.

Plus de 3000 patients ont participé à l’étude, en recevant, à l’aveugle, l’un ou l’autre traitement. Au terme de l’étude, le traitement novateur a démontré une plus grande efficacité dans le suivi de la maladie. Les résultats de l’étude ont été présentés dans plusieurs congrès et publications d’envergure et ont entraîné une modification des lignes directrices du traitement de la BPCO10.

  • Evolution possible dans le traitement de l’asthme

Le Dr Catherine Charpentier, participe depuis quelques mois à une étude cherchant à évaluer les propriétés d’un médicament expérimental utilisé en complément des médicaments habituels prescrit pour le traitement de l’asthme.

Le projet porte sur l’inclusion de plus de 800 patients, dont 30 au Luxembourg et en Belgique.


Mieux connaître la prévalence et l’évolution de certaines maladies pulmonaires

  • Participation au registre européen de mucoviscidose

Le CHL abrite le Centre Luxembourgeois de Mucoviscidose et des Maladies Apparentées. Les personnes atteintes de mucoviscidose au Luxembourg sont majoritairement accueillies et traitées au CHL. Dans ce cadre, les médecins ont rejoint le « registre européen de la mucoviscidose », qui constitue une base indispensable pour étudier la fréquence de la maladie et son évolution dans le temps, améliorer les connaissances sur l’état de santé de la population, évaluer la qualité de la prise en charge diagnostique et thérapeutique et mesurer les progrès réalisés dans la lutte contre la mucoviscidose.

La participation permet aussi de mesurer la performance du CHL en matière de prise en charge en la comparant à celle des autres pays européens, et d’identifier les groupes de patients qui pourraient être approchés pour participer à des études cliniques.

  • Registre observationnel pour les patients atteints de fibrose pulmonaire: Projet PROOF     

La fibrose pulmonaire idiopathique est une maladie chronique dont la cause est inconnue. Elle se caractérise par la formation de tissu cicatriciel (fibrose) dans les poumons. Les connaissances sur cette maladie sont très lacunaires : on ne sait pas quelles sont les personnes susceptibles d’en être atteintes, la manière dont elle se développe, ni les causes.

Pour mieux connaître la fibrose pulmonaire idiopathique, les pneumologues du CHL ont décidé de participer à un projet Benelux, mis en place avec 15 autres hôpitaux des Pays-Bas de la Belgique.

L’objectif est de recueillir les données médicales d’environ 700 patients, pendant plusieurs années, pour étudier l’évolution de la maladie. Ces résultats ont été présentés aux congrès mondiaux de pneumologie.

ASTHME

  • Etude de l'efficacité et de la tolérance d’un nouveau traitement chez les patients souffrant d'asthme sévère

L’asthme sévère est un asthme mal contrôlé avec des symptômes chroniques (toux, gêne respiratoire, essoufflement, respiration sifflante, réveils nocturnes, crises sévères), Il nécessite un recours à des traitements en continu.

L’objectif de cette étude est de savoir si un nouveau médicament, qui n’est pas encore en vente, agit mieux qu’un placebo (qui ne contient pas de principe actif) lorsqu’il est pris en association avec un traitement habituel pour l’asthme sur une période d’un an. Cette étude recrutera une trentaine de patients sur Luxembourg. Médicament et placebo seront donnés « au hasard ». Sur un suivi de plus d’un an, des contrôles pulmonaires, cardiaques, des prises de sang ainsi que des prélèvements d’urine seront analysés. Pour compléter ces données, des questionnaires évaluant la qualité de vie seront remplis. Tout événement indésirable sera enregistré.

  • Étude visant à comparer l’efficacité et l’innocuité de l’association de deux médicaments chez des patients asthmatiques.

L’asthme est une affection inflammatoire chronique caractérisée par une inflammation et une hyperréactivité des voies aériennes entraînant des difficultés à respirer. En dépit des traitements existants (par exemple le Seretide®), le meilleur traitement reste à déterminer.

L’étude a pour but d’établir quel médicament est le plus efficace pour soulager les symptômes de l’asthme et améliorer la fonction pulmonaire. Plusieurs doses seront évaluées sur une période test de un an. Ni le patient, ni médecin ne connaitront le contenu du comprimé reçu ou sa dose. Environ 3155 patients seront inclus dont à peu près 40 en Belgique et au Luxembourg. Huit visites seront planifiées sur un an afin de recueillir des échantillons sanguins et de réaliser des tests pour évaluer la fonction des poumons et du cœur.


FIBROSE PULMONAIRE IDIOPATHIQUE

  • Registre visant à décrire l’évolution de la fibrose pulmonaire idiopathique

La fibrose pulmonaire idiopathique est une maladie chronique dont la cause est inconnue, caractérisée par la formation de tissu cicatriciel (fibrose) dans les poumons. C’est la forme la plus connue de maladie pulmonaire interstitielle associée avec une forte mortalité (survie moyenne de 3 ans après le diagnostic).

Ce registre a pour but de recueillir des données de patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique pour mieux cerner les facteurs de risque et le développement de la maladie, ainsi que son influence et celle des traitements sur la qualité de vie des patients. 750 patients seront recrutés sur 16 sites hospitaliers en Belgique au Luxembourg et au Pays-Bas. Les patients seront suivis sur 5 ans. Des visites médicales seront organisées tous les 3 à 6 mois. Les résultats des examens habituels seront recueillis.


HYPERTENSION PULMONAIRE

  • Registre pour surveiller l’innocuité d’un nouveau médicament chez des patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire

L’hypertension pulmonaire est une maladie grave qui se caractérise par un essoufflement à l’effort, une fatigue et des étourdissements. Elle se manifeste aussi par une tension élevée dans les artères des poumons. Les artères sont rétrécies, ce qui rend la circulation du sang plus difficile. L’hypertension pulmonaire se soigne par des médicaments, des changements de mode de vie et, dans certains cas, une intervention chirurgicale.

Ce registre a pour but d’évaluer l’innocuité à long terme d’un nouveau médicament, ayant déjà prouvé son efficacité chez les patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire. Au total, 900 patients seront inclus dans différents pays dont une quinzaine à Luxembourg. Des données relatives à l’évolution de la maladie et au traitement seront recueillies pendant un an au minimum et 4 ans au maximum, selon la date d’inclusion dans le registre.

  • Registre pour le suivi des patients atteints d’hypertension pulmonaire traitée par prostanoïdes

L’hypertension pulmonaire est une maladie grave qui se caractérise par un essoufflement à l’effort, une fatigue et des étourdissements. Dans certains cas, des prostanoïdes peuvent être  prescrits pour diminuer les symptômes et optimiser la tolérance à l’effort chez le patient.

Ce registre a pour but de collecter des données cliniques pour évaluer l’efficacité des prostanoïdes chez les patients atteints d’hypertension pulmonaire. Les patients inclus seront observés pendant 5 ans. Tous les 6 mois, des tests pour évaluer la fonction des poumons et du cœur, des prises de sang et des questionnaires permettant d’évaluer la qualité de vie des patients seront réalisés. Au Luxembourg, 10 patients seront recrutés.


MUCOVISCIDOSE

  • Registre Européen de la mucoviscidose

La mucoviscidose est une maladie génétique héréditaire qui affecte le fonctionnement cellulaire de plusieurs organes comme les poumons, le système oto-rhino-laryngologique, le tube digestif, le foie, les voies biliaires, le pancréas et les organes reproducteurs.

Le registre a pour but de collecter des informations sur les caractéristiques et les traitements des patients atteints de mucoviscidose suivis en Europe. Ceci permettra de  mieux connaitre la fréquence de la maladie et son évolution et d’évaluer l’efficacité du diagnostic et de la prise en charge des patients. Des données démographiques (sexe, date de naissance), génétiques ainsi que des données sur le diagnostic, le traitement reçu et d’éventuelles complications seront recueillies. Des informations supplémentaires seront enregistrées en cas d’infection ou de greffe des poumons.

Services associés
La recherche autour des maladies cardio-vasculaires

La recherche autour des maladies cardio-vasculaires

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. A l’échelle du Luxembourg, les décès dus à des maladies cardiovasculaires telles qu’une crise cardiaque (infarctus du myocarde) ou une attaque cérébrale (accident vasculaire cérébral) représentaient la première cause de mortalité en 2015 selon les statistiques présentées en 2017 par le gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg.

Au CHL, la recherche sur les maladies cardiovasculaires s’est développée autour des travaux des docteurs Daniel Wagner, cardiologue, et Pascal Stammet, anesthésiste-réanimateur. Avec leurs équipes, ils ont exploré les dimensions suivantes :

  • La prédiction des conséquences neurologiques des 
arrêts cardiaques.
  • La rééducation physique des insuffisants 
cardiaques.

Conséquences neurologiques des arrêts cardiaques

  • Température corporelle après arrêt cardiaque: Projet target temperature management

Le Dr Pascal Stammet, anesthésiste –réanimateur au CHL, s’intéresse à la possibilité que la température corporelle d’un patient après arrêt cardiaque puisse avoir des conséquences sur les chances de survie de ce patient et sa récupération. Après avoir participé à une étude européenne comparant la survie et les conséquences neurologiques de l’arrêt cardiaque de patients maintenus soit à une température de 33 ou 36 degrés, le Dr Stammet s’intéresse à la comparaison entre des patients maintenus à 33 degrés et d’autres pour lesquels l'équipe tente activement d’éviter la fièvre (température visée de 37,5 degrés maximum). Lors de la première étude, dont les résultats ont été salués internationalement, il avait été prouvé que le maintien à 33 ou à 36 degrés n’avait pas d’incidence sur la  capacité de récupération des fonctions neurologiques.

  • Les prédictions neurologiques après arrêt cardiaque: Thèse de doctorat « contribution to the outcome prediction after cardiac arrest »

En 2016, le Dr Stammet a présenté avec succès son mémoire de thèse en sciences médicales à l’Université de Liège. Reprenant les conclusions de sa première étude, sur l’utilité de l’électro-encéphalogramme simplifié après arrêt cardiaque, et suivant l’évolution de ses recherches jusqu’au questionnement sur la température corporelle idéale à laquelle maintenir un patient victime d’un arrêt cardiaque, ce travail était une forme de synthèse des différents travaux menés au fil des années, lui permettant d’apporter sa contribution sur la prédiction des conséquences neurologiques des arrêts cardiaques.


La rééducation physique des insuffisants cardiaques

Les insuffisants cardiaques sont des personnes dont le cœur n’arrive plus à éjecter convenablement le sang dans les organes périphériques, entre autres les muscles squelettiques, qui finissent par être déficitaires. En plus de l’insuffisance cardiaque, cette déficience va limiter la capacité de ces patients à faire des efforts au quotidien.

Jusqu’aux années 1990, on pensait que les personnes insuffisantes cardiaques ne devaient pas faire d’efforts trop importants pour ne pas surcharger leur cœur.

En travaillant avec le Dr Charles Delagardelle,  cardiologue,  Patrick Feiereisen, kinésithérapeute au service de physiothérapie du CHL,  a eu l’idée de  créer des programmes de renforcement des muscles périphériques, en dosant très méticuleusement l’entrainement proposé aux patients, et en suivant leur état cardiaque de très près afin d’exclure tout signe de surcharge du cœur.

Patrick Feiereisen et le Dr Delagardelle ont ainsi mené plusieurs études, en incluant de plus en plus de patients (15 au départ, 60 pour la dernière étude). Ils se sont aperçus que l’entraînement proposé, loin d’avoir un effet négatif sur le cœur, renforçait au contraire aussi bien les capacités musculaires que cardiaques, et que les personnes en insuffisance cardiaque gagnaient énormément en qualité de vie.


Registre d’endocardite au Luxembourg

L’endocardite infectieuse est une infection bactérienne d’une des valves cardiaques après le passage d’une bactérie dans le sang. Les complications peuvent être sévères, d’une destruction valvulaire avec défaillance cardiaque et/ou des embols septiques responsables d’atteintes d’autres organes comme des accidents cérébraux. C’est une maladie dont l’incidence en Europe ne diminue pas, malgré les projets en matière de diagnostic, de traitement antibiotique et de technique chirurgicale. Au CHL, l’endocardite infectieuse est traitée, selon les recommandations de la société européenne de cardiologie, par antibiothérapie intraveineuse sur plusieurs semaines, ou, dans ses formes plus sévères, par une chirurgie cardiaque avec remplacement valvulaire.

Pour mieux connaître l’incidence de la maladie au Luxembourg et élaborer un profil épidémiologique local, les médecins cardiologues du CHL ont développé un registre des endocardites, reprenant et analysant les données médicales des patients acceptant de participer à l’étude. A ce jour, une vingtaine de patients ont ainsi été recensés.

Patrick Feiereisen, kinésithérapeute au CHL

Je suis kinésithérapeute au CHL depuis 1996. Sportif dès l’enfance, j’ai très vite su que je voulais articuler ma vie professionnelle autour du sport. C’est lorsque j’ai été soigné par un kinésithérapeute du sport que j’ai compris que c’était le métier que je voulais faire : kinésithérapeute sportif. Mon rêve était de devenir kinésithérapeute de la délégation luxembourgeoise aux Jeux Olympiques !!

Lors de mon premier stage professionnel, en rééducation cardiaque, à l’Université Libre de Bruxelles, j’ai rencontré des kinés qui faisaient de la recherche. Ils étaient reconnus pour leurs travaux sur la rééducation à l’effort chez des patients transplantés cardiaques. Tout en appliquant les gestes classiques de rééducation, ils portaient un regard critique sur leur pratique, à la recherche de méthodes encore plus optimales de rééducation. Ils se posaient régulièrement des questions comme : « Pourquoi est ce que je fais ce type d’entraînement ? Quelle est l’action thérapeutique que je peux en attendre ? Est-ce le meilleur moyen de traiter ce patient ? ». Par ces réflexions, ils ont fait avancer les techniques de rééducation pour le bien du patient. En travaillant à leurs côtés, j’ai été imprégné de cet esprit critique, de cette réflexion permanente, et cela a fortement influencé le regard que je portais sur mon travail et sur ses nécessaires évolutions. Depuis ce premier stage, j’ai toujours cherché à améliorer ma pratique, les techniques que j’emploie, je me suis questionné et je me questionne tous les jours. C’est ça la recherche soignante.

Au CHL, j’ai trouvé une grande écoute du corps médical et de ma hiérarchie pour pouvoir poursuivre et consacrer du temps à ma recherche. C’est une des particularités de notre hôpital et c’est une chance.»

ARRET CARDIAQUE / INFARCTUS

  • Analyse de marqueurs sanguins pour évaluer les conséquences d'un arrêt cardiaque sur le corps

L'instauration d’un traitement par hypothermie, c'est-à-dire l'abaissement volontaire de la température du corps pour les patients admis après un arrêt cardiaque, permet de protéger leur cerveau. Il est cependant actuellement toujours impossible de prédire de façon fiable et de manière précoce (dans les premières 48 heures) les conséquences d’un arrêt cardiaque au niveau du cerveau et du cœur.

Le but de cette étude est d'évaluer les séquelles d’un arrêt cardiaque chez une cinquantaine de patients admis en réanimation et ayant reçu un traitement par hypothermie. Deux prélèvements sanguins seront effectués, (à 48 heures puis 7 jours après la fin du traitement par hypothermie) ainsi qu'un examen neurologique à la sortie de l'hôpital puis 6 mois après.

  • Mesure de la réactivité de la pupille pour évaluer l’aboutissement du coma après arrêt cardiaque

Il est habituel d’évaluer les fonctions du cœur et du cerveau et de réaliser une prise de sang après un arrêt cardiaque pour en mesurer les séquelles et  prédire le devenir des patients. Récemment, une étude a démontré qu’évaluer la réactivité de la pupille (ouverture centrale de l’œil qui s‘adapte à la quantité de lumière) permettrait de prédire de manière plus précise le pronostic du coma.

Le but de cette étude européenne est d’évaluer la validité d’un nouvel outil pour mesurer le pourcentage de réactivité de la pupille. 500 patients seront évalués, dont une cinquantaine à Luxembourg. Cinq examens seront réalisés dans les premières 72 heures (un examen toutes les 12 heures), qui incluront la mesure du diamètre de la pupille en plus des examens habituels du cœur et de la prise de sang. Les patients seront contactés 3 mois et 1 an après l’incident pour évaluer leur récupération.

  • Registre international des arrêts cardiaques

Le devenir des patients après arrêt cardiaque est très variable et dépend de nombreux facteurs. D’importants efforts ont été réalisés ces dernières années dans la prise en charge de ces patients. Toutefois, les traitements peuvent différer selon les pays et les hôpitaux.

Autour de la mise en œuvre de ce registre sont rassemblés des hôpitaux et des sociétés de recherche d’Europe et des Etats-Unis dans le but d’améliorer les soins après arrêt cardiaque. Les données relatives à la prise en charge des patients seront extraites du dossier médical.  Elles incluront les circonstances de l’arrêt, les antécédents du patient, le temps entre l’arrêt et la prise en charge, les examens réalisés (examen du cœur, imagerie du cerveau, prise de sang, scores cliniques, etc) et les interventions réalisées (défibrillation, traitement par hypothermie, prise de médicaments, etc).

  • Caractérisation tissulaire myocardiaque chez le sujet sain par IRM

L’IRM cardiaque est une technique d’imagerie qui connait un grand essor depuis 10 à 15 ans. Elle fournit des informations anatomiques et fonctionnelles précises sans danger pour le patient. L’IRM permet en particulier d’identifier une variété de composantes anormales du muscle cardiaque, comme par exemple l’infiltration graisseuse, l’inflammation ou les cicatrices, et constitue ainsi la technique de diagnostic non invasif d’excellence dans une majorité de maladies du cœur.

D’importants efforts techniques sont actuellement entrepris afin de permettre une analyse quantitative objective des images IRM. Parmi ces efforts s’inscrit la technique dite de « cartographie T1 » myocardique qui reflète la structure du tissu. Cette technique nécessite un processus de validation préalable qui constitue le but de cette étude : vingt sujets sains (sans problème cardiaque) passeront un examen du cœur par IRM. La validation permettra de connaître la valeur du T1 myocardique chez le sujet sain et d’établir la stratégie d’examen la plus efficace.

  • Contribution de la cartographie T1 IRM dans la détection des cardiopathies infra cliniques chez le sujet sportif

La pratique d’un sport ou d’un exercice musculaire, quel qu’il soit, entraîne une adaptation cardiovasculaire à l’effort. Cette hypertrophie du muscle cardiaque est reconnue depuis longue date chez les sportifs. Elle peut constituer un risque pour la santé en cas de pratique intensive du sport.

Le but de cette étude est de prédire le risque de développer un accident grave (par exemple un arrêt cardiaque) lié à la pratique du sport en améliorant notre compréhension de la relation entre le muscle cardiaque et ses propriétés électriques. Une trentaine de sportifs seront contrôlés, en premier lieu avec un IRM du cœur, puis lors d’un second rendez-vous, avec un électrocardiogramme (permettant d’évaluer l’activité du cœur).

  • Imagerie de la fibrose myocardique dans le remodelage ventriculaire après infarctus

L’infarctus du myocarde survient lorsqu'un caillot sanguin bloque la circulation du sang au niveau du cœur pouvant alors endommager ou détruire une partie du muscle cardiaque. Après un infarctus, un examen cardiaque par IRM est prescrit pour évaluer les conséquences à long terme sur le cœur.

Cette étude cherche à analyser la relation entre la structure du muscle cardiaque telle que décrite par l’IRM et certaines propriétés électriques du cœur. Le but est d’améliorer l’interprétation de l’examen IRM cardiaque pour mieux prédire le risque des patients de développer une insuffisance cardiaque. Certaines des images acquises lors de l’actuel examen IRM seront récupérées afin d’estimer la structure de la cicatrice de l’infarctus et la présence éventuelle de tissu fibreux dans le muscle cardiaque normal. Lors d’une deuxième visite, une prise de sang et un électrocardiogramme (permettant d’évaluer l’activité du cœur) seront réalisés. Une cinquantaine de patients seront recrutés.


INSUFFISANCE CARDIAQUE

  • Relation entre l'activité électrique du cœur et sa structure

Le cœur est un muscle possédant ses propres propriétés électriques permettant sa contraction. Une anomalie du muscle du cœur ou de ses propriétés électriques peut conduire à des troubles du rythme cardiaque.

Le but de cette étude est de mieux comprendre la relation entre la structure du muscle cardiaque observé par imagerie (aspect normal ou épaississement du muscle) et ses propriétés électriques chez des patients présentant des anomalies cardiaques de diverses origines. Trois groupes de 10 patients seront analysés: après infarctus du myocarde, avec troubles cardiaques d'origine musculaire ou avec anomalies du rythme électrique. Tous se verront proposer une exploration de l'activité électrique de leur cœur qui sera complétée dans le cadre de cette étude d'un IRM (imagerie à résonance magnétique) du cœur.

  • Suivi européen des habitudes d’implantation de dispositifs cardiaques

Une anomalie des propriétés électriques du cœur peut provoquer des anomalies de contraction et de relaxation du muscle cardiaque l’empêchant de pomper le sang efficacement pour le fournir au reste du corps.  Parfois, un système de synchronisation cardiaque doit être implanté pour améliorer les symptômes liés à cette insuffisance cardiaque.

Le but de cette étude, menée par la Société européenne de cardiologie, est de comparer les pratiques d’implantation de dispositifs cardiaques d’un pays européen à l’autre et d’en améliorer l’utilisation. Au Luxembourg, 20 à 25 patients devant recevoir un implant pour des raisons médicales seront recrutés. Les données suivantes seront extraites du dossier médical : antécédents du patient, raison pour laquelle le dispositif est implanté, résultats de la prise de sang et des évaluations du cœur avant et après la pose de l’implant, complications à l’installation de l’implant, évènements indésirables après la pose.


RISQUES LIES A L’ANESTHESIE

  • Complications après anesthésie chez le nouveau-né 

Malgré les progrès de la médecine, les nouveaux nés sont souvent victimes d’effets indésirables à la suite d’anesthésies régionales et/ou générales. Afin de mieux évaluer la qualité et la sécurité de la prise en charge après anesthésie chez les nouveaux nés, la Société Européenne d’Anesthésiologie a pris l’initiative de développer un suivi des pratiques courantes sur plusieurs centres en Europe.

Le but est d’observer les pratiques habituelles des équipes médicales afin de mieux prévenir tout évènement indésirable après anesthésie chez le nouveau-né. Jusqu’à 5000 nouveau nés seront étudiés en Europe. Des données sur l’état de santé, l’anesthésie et son suivi (monitoring de 120 minutes) seront récupérées. Les parents du nouveaux nés seront aussi appelés 90 jours après l’anesthésie afin de lister tout évènement secondaire ayant eu lieu.


ENDOCARDITE INFECTIEUSE

  • Registre d’endocardites au Luxembourg

L’endocardite est une infection bactérienne d’une des valves cardiaques. Elle peut survenir sur valve déjà malade ou même en l’absence de maladie cardiaque connue. Les complications peuvent être sévères (destruction de la valve avec défaillance cardiaque et/ou amas de bactéries dans le sang avec atteinte d’autres organes). C’est une maladie liée à un risque de décès important.

Le registre a pour but d’optimiser la prise en charge des patients en précisant l’incidence, les facteurs favorisants, la prise en charge et l’évolution de la pathologie. L’étude consistera à récupérer les données issues du suivi médical des patients atteints d’une endocardite (intervention, examen du cœur, imagerie, analyse labo, habitude de vie, etc). Ce registre devrait inclure 15 à 20 patients par an.

Services associés
La recherche autour des maladies neuro-dégénératives

La recherche autour des maladies neuro-dégénératives

Les maladies neuro-dégénératives touchent plus de 33 millions de personnes dans le monde. Elles sont caractérisées par la dégénérescence progressive des neurones et un dysfonctionnement du cerveau et/ou de la moelle épinière. Après la démence d’Alzheimer, la maladie de Parkinson est la maladie neuro-dégénérative la plus fréquente. Elle se définit par des symptômes moteurs : tremblement de repos, ralentissement des mouvements, rigidité. S’y associe fréquemment une instabilité posturale. Les médecins neurologues et neurochirurgiens du CHL s’impliquent depuis de nombreuses années dans des projets de recherche sur la maladie de Parkinson, et l’expertise qu’ils ont développée a permis au CHL de devenir, aux côtés du LIH et du LCSB, l’un des partenaires du plus important projet de recherche sur la maladie de Parkinson mené au Luxembourg : le National Center of Excellence in Research on Parkinson Disease (NCER-PD). L’implication des médecins du CHL est concentrée sur:

  • La recherche de marqueurs de la maladie de Parkinson, pour permettre un diagnostic plus précoce et une prise en charge rapide.
  • La recherche de techniques de stimulation du cerveau, pour contrecarrer certains effets physiques de la maladie.

Vers un diagnostic plus précoce de la maladie de Parkinson

  • Une étude à grande échelle de la maladie de Parkinson: Projet NCER – PD

Financé par le Fonds National de la Recherche (FNR), le centre d’excellence national en recherche sur la maladie de Parkinson a vu le jour en 2015, alliant les forces de l’Université de Luxembourg (via le LCSB), du LIH et du CHL. Y sont conduits de multiples projets de recherche examinant différents aspects de la maladie de Parkinson. Au niveau clinique, le projet le plus important est la constitution d’une cohorte de patients parkinsoniens et de personnes saines, qui acceptent de participer à des tests neuropsychologiques et de donner des échantillons biologiques. En comparant les données issues des tests et des échantillons de malades et de personnes saines, les chercheurs autour du Prof. Rejko Krüger, espèrent trouver des indicateurs qui permettront une amélioration du diagnostic de la vitesse de détection et de la différentiation des aspects de la maladie de Parkinson. A ce jour, plus de 380 patients et plus de 400 volontaires sains ont été inclus dans l’étude qui se poursuit au moins jusqu’en 2019.

  • Du rôle des mitochondries dans la maladie de Parkinson: Projet Mitochondria, caractéristiques dynamiques des mitochondries dans la maladie de Parkinson

Lancé par le Prof. Nico Diederich en 2011, le projet Mitochondria avait pour objectif la collection d’échantillons de tissus biologiques de personnes atteintes de la maladie de Parkinson et de personnes « saines », pour effectuer analyses et comparaisons permettant une meilleure compréhension du développement de la maladie. A partir des échantillons collectés, le Prof.Diederich et son équipe ont cherché à vérifier si les patients atteints de la maladie de Parkinson présentaient, de leur vivant, un dysfonctionnement des mitochondries, c'est-à-dire des organites intracellulaires qui sont censés fournir à la cellule l’énergie dont elle a besoin pour survivre et fonctionner. A partir des échantillons collectés auprès de 11 patients parkinsoniens et de 4 personnes saines, les chercheurs ont identifié, chez les malades, un dysfonctionnement mitochondrial au niveau de l’intestin se traduisant par une réduction des ganglions du colon droit. Cette découverte pourrait contribuer à la définition de facteurs prédictifs de la maladie de Parkinson et à une prise en charge plus précoce des patients atteints.


Des techniques de stimulation neurochirurgicale pour améliorer le quotidien des malades

  • Lutter contre les blocages de la marche: Projet : stimulation combinée de STN et SNr sur les blocages de la marche

Le blocage de la marche (« freezing ») survient généralement à un stade avancé de la maladie de Parkinson et touche entre 60 et 80% de l’ensemble des patients. Capitalisant sur la mise au point récente, par des scientifiques de l’Université de Tübingen en Allemagne, d’une nouvelle technique de stimulation cérébrale combinée prenant pour cible une partie spécifique du cerveau (la substantia nigra pars reticulata), les Profs. Frank Hertel (neurochirurgien) et Rejko Krüger (neurologue) ont proposé à 7 de leurs patients l’utilisation expérimentale de cette technique. Le principe : un implant est placé au niveau du cerveau des patients souffrant de blocages de la marche. La programmation de cet implant, c'est-à-dire de la fréquence et de l’intensité des stimuli qu’il émet, calque ce qui a été fait à Tübingen, et les médecins chercheurs vérifient, auprès des patients opérés, les résultats de cette nouvelle forme de stimulation.

Pr. Frank Hertel, neurochirurgien au CHL

Je suis neurochirurgien au CHL depuis 2008. J’ai toujours beaucoup aimé les sciences et la technique, j’ai même commencé ma formation en électrotechnique, en me demandant si je n’allais pas pas m’orienter dans cette voie, mais le contact avec l’humain m’a manqué et je me suis lancé dans la médecine. La neurochirurgie est une discipline médicale très technique, et elle a représenté la combinaison idéale de mes intérêts. Je suis fasciné par le cerveau et le système nerveux, pour moi points cruciaux du fonctionnement de notre corps.

Je travaille depuis 2004 en collaboration avec l’Université de Trêves, avec des électrotechniciens et des informaticiens. J’avais un patient informaticien, qui avait une tumeur au cerveau. Je l’ai opéré, et nous avons beaucoup échangé sur ses recherches, ses études, et la neurochirurgie. Il est venu me voir après l’opération avec son professeur d’informatique, chercheur en robotique, spécialisé dans la théorie du chaos. Je lui ai parlé des tumeurs du cerveau, de la stimulation cérébrale. Nous nous sommes rendu compte que nos disciplines avaient en fait de nombreuses choses en commun, et que les questions et problèmes mathématiques pouvaient être transposés au cerveau.

Nous avons alors commencé à travailler ensemble, en intégrant l’Université de Luxembourg et le Luxembourg Center for Systems Biomedicine et au fil des années, nous avons développé un centre interdisciplinaire pour la recherche et la neuro-technologie. Notre objectif : la modélisation/l’anatomie du cerveau et des « routes » du cerveau, qui restent encore largement inconnues. Nous avons déjà fait de nombreux progrès, nous pouvons mieux opérer les gens, en visualisant mieux les zones que nous devons opérer ou stimuler, et en réduisant le risque de complication ou d’opération non optimale. Nous sommes aussi en lien avec des entreprises qui développent du matériel biomédical et qui sont très intéressées par notre travail, notamment par un nouveau stimulateur, qui pourrait stimuler certaines zones du cerveau et éviter les tremblements liés à des pathologies comme la maladie de Parkinson ou le syndrome de Tourette. Nous travaillons aussi sur le traitement neurologique des symptômes liés à l’arthrose, ou la stimulation du cerveau via le système immunologique.

Je viens d’être nommé professeur honoraire de l’Université de Luxembourg, au LCSB. C’est une belle reconnaissance des travaux de ces dernières années, c’est aussi une possibilité qui s’ouvre de participer ou de lancer de nouveaux projets»

  • Evaluation d’un traitement dans la douleur chronique provoquée par les nerfs, la douleur dorsale et la douleur à la nuque

Dans les douleurs chroniques, l’imagerie médicale est utilisée pour exclure tout diagnostic nécessitant une chirurgie (hernie, tumeur, instabilité discale). Ces diagnostics exclus, les patients sont soignés par médicaments, kinésithérapie et infiltrations (injection d’antidouleurs) sans certitude d’efficacité.

Une thérapie récente, consiste à stimuler la zone douloureuse à l’aide d’une aiguille implantée sous anesthésie locale. Le but de cette étude est de comparer l’évolution de la douleur chez 2 groupes de patient recevant soit le traitement habituel (médicament, kinésithérapie) soit la thérapie par stimulation. Le choix du traitement sera tiré au sort pour les patients acceptant de participer à l’étude. Une cinquantaine de patients seront suivis pendant 18 mois. Pour évaluer l’efficacité du traitement, les examens cliniques habituels seront réalisés et il sera demandé aux patients de remplir plusieurs questionnaires tout au long de leur suivi pour évaluer leur douleur, satisfaction et qualité de vie. 


MALADIE DE PARKINSON

  • Centre national d’excellence en recherche

La maladie de Parkinson est la maladie neuro-dégénérative la plus commune affectant principalement les mouvements de la personne et pour laquelle aucun traitement n'existe actuellement.

Le but du Centre National d'Excellence en Recherche sur la maladie de Parkinson est de mieux prévenir et diagnostiquer cette maladie pour améliorer son traitement. Examens cliniques, tests neuropsychologiques (odorat, dextérité, concentration, mémoire) et analyses de laboratoires (sang, urine, salive, peau et selles) effectuées auprès de personnes atteintes ou non de la maladie de Parkinson devraient permettre d'en identifier des marqueurs.

Le Centre, financé par le Fonds National de la Recherche (FNR) est un projet commun de  l'Université de Luxembourg via son Luxembourg Centre of Systems Biomedicine (LCSB), du Luxembourg Institute of Health (LIH et du Centre Hospitalier du Luxembourg (CHL).

  • Caractéristiques dynamiques des mitochondries

Le dysfonctionnement des mitochondries (structure existante dans chaque cellule lui permettant de respirer et d’avoir de l’énergie) jouerait un rôle dans la maladie de Parkinson. Plusieurs modifications génétiques ont été rapportées qui pourraient être à l’origine du dysfonctionnement. Le but de cette étude est de comparer les caractéristiques des mitochondries d’un groupe de sujets sains et d’un groupe de patients atteints de la maladie de Parkinson. Les échantillons de sang, de peau, de tissu colorectal d’une cinquantaine de patients seront prélevés et analysés en laboratoire. Des examens neurologiques standards et des tests permettant d’évaluer les fonctions cognitives et les facultés olfactives et motrices seront réalisés.

  • Nouvelles techniques d’imagerie du cerveau

Aucune méthode ne permet actuellement d’identifier la maladie de Parkinson de manière précoce, avant que les signes moteurs de la maladie tels que les tremblements, (conséquence de la mort lente des neurones) ne commencent. En imagerie médicale, de nouvelles techniques d’exploration du cerveau sont constamment développées. Avec l’imagerie par résonance magnétique (IRM), il est possible d’observer les connexions entre les cellules et les régions du cerveau pour comprendre comment celles-ci travaillent ensemble en réseau.

Le but de cette étude est de mieux comprendre comment ces connexions sont modifiées dans la maladie de Parkinson et comment le cerveau essaie de compenser les pertes de cellules neuronales. A terme, on pourrait observer ces modifications avant que les tremblements n’apparaissent ce qui permettrait un diagnostic et une prise en charge précoces.

  • Nouveaux paramètres de stimulation du cerveau

Les tremblements liés aux lésions cérébrales entraînées par la maladie de Parkinson sont en premier lieu traités par des médicaments. En cas d’échec du traitement, il peut être proposé aux patients de réaliser un traitement par stimulation profonde d’une zone précise du cerveau (noyau sous-thalamique). Ce traitement nécessite d’implanter des électrodes qui envoient au cerveau des stimulations de faible intensité électrique.

Le but de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’un nouveau type de stimulation du cerveau (2 cibles de stimulation dans le cerveau au lieu d’une dans la technique habituelle) avec un implant commercialisé depuis 2009. Une cinquantaine de patients seront recrutés. Chaque patient sera attribué, au hasard, à un groupe (soit classique soit nouveau traitement de stimulation) sans que le médecin ou le patient ne sache quel traitement il reçoit (randomisation). Le suivi sera organisé en 6 visites médicales sur 3 mois pour réaliser examens cliniques et questionnaires.

Services associés
La recherche autour des maladies infectieuses

Causées par des micro-organismes pathogènes comme les bactéries, les virus, les parasites ou les champignons, les maladies infectieuses peuvent se transmettre directement ou indirectement d’une personne à l’autre. 

Si certaines de ces maladies, comme le rhume ou l’angine, sont bénignes, d’autres, comme le paludisme, la tuberculose, le sida ou les hépatites sont beaucoup plus graves, et il n’existe pas toujours de traitements définitifs. 

Les médecins du service national de maladies infectieuses du CHL ont une longue tradition de recherche, et ils ont développé des liens de collaboration très forts avec l’unité de maladies infectieuses du LIH (Infectious Diseases Unit). Ils sont depuis de nombreuses années impliqués dans projets de longue haleine, notamment sur les virus du sida ou de l’hépatite C.


Recherche et suivi des patients atteints du virus du sida

  • Un ambitieux projet européen de recherche sur le sida: Projet EuroSIDA  

Financé par la Commission européenne dans le cadre du programme de recherche FP7, le projet EuroSIDA a pour vocation de suivre le pronostic clinique à long terme des patients porteurs du virus du sida en Europe et de vérifier l’impact des traitements antiviraux sur leur état de santé. Le projet a démarré en 1994 et il s’est étoffé au cours des années prenant en compte les évolutions des traitements anti-VIH et les avancées de la médecine pour le suivi des patients infectés. A ce jour, il inclut plus de 22 000 patients, porteurs du virus du sida et suivis dans plus de 100 hôpitaux de 35 pays européens, dont le CHL. Entre 200 et 300 patients du CHL ont en effet été inclus au fil des années dans les différentes cohortes recrutées par le projet. L’analyse des données recueillies a permis de nombreuses publications, étudiant différents aspects des évolutions du virus et des réponses aux traitements antiviraux. 

Les chercheurs se sont ainsi intéressés aux potentielles conséquences du gain de poids consécutif à la prise de traitement antiviraux, en vérifiant notamment les risques cardiovasculaires et de diabètes. En étudiant ainsi les incidents cardiovasculaires et le diabète de patients « neutres » avant la prise de traitement antiviraux, et en les corrélant avec leur évolution pondérale, ils ont identifié une augmentation des risques cardio-vasculaires chez les patients considérés au départ comme de poids « normal ». Le risque de développer un diabète augmente aussi avec la prise de poids, indépendamment toutefois du poids d’origine des patients6.  

L’analyse des données concernant la prise en charge des patients VIH dans les différents pays européens, et notamment la comparaison entre les pays est-européens et les autres, a aussi permis d’identifier de grandes différences : la prescription de traitements antirétroviraux pour des patients asymptomatiques est faite plus tard dans les pays d’Europe de l’Est. Rares sont aussi les centres de traitements est-européens à effectuer des tests de résistance avant de prescrire des traitements antirétroviraux ou si les traitements antirétroviraux ont échoué. Enfin, les différences sont notables entre les pays d’Europe de l’Est et les autres concernant la vaccination contre l’hépatite B, l’accès direct aux antiviraux, l’intégration de traitements VIH/tuberculose, et l’examen de santé général des porteurs de virus pour identifier d’autres problèmes.


L’hépatite C au Luxembourg : études épidémiologiques sur des populations cibles

  • Une étude épidémiologique au Luxembourg sur les usagers de drogue et le virus de l’hépatite C: Projet HCV-UD

Mis en œuvre en collaboration avec le LIH, mais aussi avec l’Abrigado et plusieurs autres centres d’accueil des drogués au Luxembourg, le projet HCV-UD s’adresse à une population particulièrement à risque d’infection par le virus de l’hépatite C : les usagers de drogue. 

L’étude, réalisée sur base d’un questionnaire et d’un suivi biologique, permet de connaître l’état de santé des participants, vérifiant ainsi s’ils sont affectés par le virus et pouvant proposer des traitements. Elle permet aussi de mieux identifier les facteurs de risque associés à la prise de drogues, d’évaluer l’efficacité des nouveaux traitements et d’améliorer les actions de prévention. A ce jour, 330 personnes ont accepté de participer à l’étude. Les données recueillies n’ont pas encore été analysées et le recrutement se poursuit. 

  • Une étude sur l’hépatite C en prison au Luxembourg: Projet HCV CPL

Cette étude a démarré en 2003. A l’origine, le projet avait pour but le recensement et le traitement des patients infectés par le virus de l’hépatite C emprisonnés au Centre Pénitentiaire de Luxembourg et leur possible ré-infection. Entre 2003 et 2013, 665 prisonniers ont été testés positifs, 204 ont été traités. 44 n’ont pas répondu au traitement, 43 ont été perdus de vue et 122 ont été guéris. Les médecins du CHL et les chercheurs du LIH ont toutefois observé qu’un pourcentage trop élevé de détenus guéris étaient à nouveau ré-infectés à leur sortie de prison. Le protocole de l’étude a alors été récemment modifié pour permettre une meilleure évaluation du taux d’infection par hépatite C en prison. Il inclut aussi dorénavant la mise en œuvre d’un réseau d’accueil des détenus dès leur sortie de prison, prévoyant un contact chez un médecin généraliste prescripteur de méthadone. 

Dr Vic Arendt, médecin infectiologue au CHL

Mon premier travail de recherche, c’était dans un laboratoire de virologie (étudiant les virus), à la fin de ma spécialisation à New York. En arrivant au CHL, j’ai pu poursuivre dans cette voie, en étant dès l’origine impliqué dans la création d’un laboratoire de virologie à l’hôpital. Ce labo prenait en charge le suivi des patients HIV, en étudiant l’évolution des charges virales. Nous faisions des cultures de virus, qui nous permettaient de mieux voir comment se développait le HIV, mais aussi de vérifier l’efficacité (toute relative) des monothérapies et des premiers médicaments. Le laboratoire a pris de l’ampleur, il s’est spécialisé dans la résistance aux antiviraux, puis a développé une branche sur la virologie et l’immunologie fondamentale… il a aussi été intégré à ce qui était à l’époque le CRP-Santé, aujourd’hui LIH.

Avec l’équipe du laboratoire, j’ai participé à plusieurs projets de recherche sur le sida, notamment en Afrique, avec le soutien du Ministère de la coopération luxembourgeoise. Nous avions par exemple un projet au Rwanda, pour étudier la transmission du virus entre la mère (séropositive) et l’enfant, pendant la grossesse puis l’allaitement. A cette époque, alors qu’on connaissait la possibilité d’infection par la mère à l’enfant au moment de l’allaitement ou de la grossesse, on ne donnait pas systématiquement de traitement tri-thérapique à la mère – la prescription du traitement dépendait du degré de déficience immunitaire de la personne. Notre étude nous a amené à prescrire à toutes les femmes enceintes et allaitantes séropositives, un traitement de tri-thérapies, et nous avons constaté une très forte réduction de la transmission du virus entre la mère et l’enfant. Les résultats de ce travail ont été largement reconnus par la communauté internationale médicale.

Aujourd’hui, je participe à deux études menées au Luxembourg sur l’hépatite C en collaboration avec le LIH. Dans notre pays, ce sont les usagers de drogue les plus affectés par ce virus. Nous voudrions en connaître la prévalence, les guérisons naturelles s’il y en a, connaître les différents types de génotypes, mieux évaluer le nombre de patients qui devraient recevoir un traitement antiviral. Nous voudrions aussi vérifier la corrélation entre les habitudes de consommation des drogues, la durée et les substances consommées et le risque d’infection à l’hépatite C.»

VIH / SIDA

  • Essai d’interruption du traitement chez des patients séropositifs avec un faible taux de virus dans le sang

L’infection au VIH peut être contrôlée avec des antirétroviraux qui diminuent la charge virale (nombre de particules dans le sang). Le virus n’est pas éliminé mais sa quantité est si faible qu’il ne peut plus être détecté. Le traitement doit continuer à vie. Il peut être toutefois associé à de nombreux effets indésirables et certains patients développent parfois une résistance au médicament. L'objectif de cette étude est d'évaluer la proportion de patients dont la charge virale reste faible même après 48 semaines (11 mois) d'interruption du traitement. Dans un premier temps, la charge virale sera mesurée chez des patients séropositifs sous traitement antirétroviral. Dans un second temps, les patients avec une charge virale très basse se verront proposer une interruption de traitement sous suivi rigoureux. 643 patients seront inclus en Belgique et au Luxembourg.

  • Nouvelle stratégie de traitement précoce du VIH

Après détection du VIH, le début du traitement est généralement envisagé en fonction du taux de CD4+ (cellules du sang qui aident à combattre les infections). Ce taux est élevé en début d’infection puis diminue avec le temps. Si ce taux descend en dessous de 350 cellules/mm3 ou si des symptômes de SIDA apparaissent, un traitement doit être débuté. Certains experts pensent cependant que le traitement devrait commencer plus tôt.

L’objectif de cette étude est de définir si le démarrage d’un traitement précoce (lorsque le taux de cellules CD4+ est élevé) permettrait au patient de rester en bonne santé plus longtemps. Les patients acceptant de participer seront répartis en deux groupes : les patients du premier groupe recevront un traitement contre le VIH immédiatement après le recrutement, les patients du second débuteront le traitement lorsque le taux de cellule CD4+ sera au-dessous de 350 cellules/mm3 ou si des symptômes du SIDA apparaissent. Les patients seront contrôlés par leur médecin tous les quatre mois. 4 000 personnes devraient participer dans le monde entier. L’étude dure environ 6 ans.


HEPATITE C

  • Toxicomanie, hépatite C et substitution : étude épidémiologique, comportementale et clinique au Luxembourg

L'hépatite C (HCV) est un virus qui s’attaque aux cellules du foie et entraine son inflammation. Le virus est transmis essentiellement par voie sanguine et les consommateurs de drogues injectables (par seringue) y sont souvent exposés.

L’objectif de cette étude est d’évaluer la proportion des usagers de drogue infectés par le virus de l’hépatite et de connaître leurs habitudes de consommation pour mieux comprendre les facteurs de risque de transmission du virus. Des échantillons de sang, des informations sur les habitudes de consommation et sur le développement de la maladie seront recueillies. 1000 patients devraient être recrutés au Luxembourg.

  • Prise en charge de l’Hépatite C en milieu carcéral

L'hépatite virale C (HCV) touche environ 1% de la population mondiale. Elle est cependant beaucoup plus fréquente dans la population carcérale (29-35%), notamment dû au taux élevé de consommateurs de drogue injectables. Ce virus peut entraîner à long terme des lésions au niveau du foie, dont la plus grave est la cirrhose, pouvant évoluer vers un cancer du foie.

L’objectif de cette étude est d'analyser les possibilités de prise en charge de patients ayant une sérologie hépatite virale C positive lors d'un séjour en milieu carcéral et d’évaluer le taux de réinfection et de super-infection (infection par d’autres souches VIH) lors de leur séjour en prison. Des échantillons de sang et des examens médicaux seront réalisés et des données sur les habitudes de consommation des drogues et sur les antécédents d’infection seront recueillies à l’entrée en prison, annuellement et à la sortie de prison. Environ 250 patients seront recrutés.


ROUGEOLE

  • Effets à long-terme de la vaccination et de l’infection naturelle par le virus de la rougeole.

La rougeole est une maladie hautement infectieuse causée par un virus qui peut avoir des effets indésirables graves et durables. La vaccination contre ce virus permet de développer des cellules immunitaires mémoires (cellule de défense de l’organisme) appelées lymphocytes B et T et des anticorps (des protéines capable de reconnaitre des substances étrangères au corps) qui persistent plusieurs années dans l’organisme pour protéger l’individu contre l’infection.

L’objectif  de ce projet est d’étudier les types de lymphocytes B obtenus avant et après la vaccination et de vérifier si l’identification spécifique du virus (son identité virale) change après une vaccination. 50 patients séronégatifs au virus de la rougeole et acceptant d'être vaccinés seront inclus au Luxembourg. Le suivi durera pendant 3 ans.

Services associés
La recherche autour des blessures du genou

La recherche autour des blessures du genou

Le genou est l’une des articulations les plus compliquées du corps humain. Il est aussi constamment soumis à des contraintes, non seulement lors d’activités récréatives ou sportives mais aussi dans la vie quotidienne. Les chirurgiens orthopédiques du CHL autour des Profs Romain Seil et Dietrich Pape, s’investissent depuis de nombreuses années dans la recherche sur les blessures du genou, axant leurs travaux sur :

  • Le suivi personnalisé des patients avec entorse du genou.
  • Les procédures chirurgicales de préservation articulaire qui comprennent les interventions permettant de ne pas avoir recours à une articulation artificielle.
  • Le meilleur traitement pour les patients nécessitant des prothèses articulaires. 
  • Le meilleur traitement pour les patients dont les prothèses du genou sont douloureuses ou usées.

Les travaux qu’ils mènent en collaboration privilégiée avec le laboratoire de recherche en médecine du sport du LIH mais aussi avec des partenaires universitaires des Universités de la Sarre à Homburg, de Luxembourg, de Bologne, de Milan, de Genève, d’Oslo et de Caen, leur permettent de progresser non seulement d’un point de vue clinique, mais aussi de faire avancer les connaissances scientifiques en chirurgie du genou.


Recenser et analyser les blessures du genou et leurs conséquences: Ligament croisé antérieur, ménisque, cartilage

  • Projet : optimisation de l’intervention clinique après blessure des tissus mous du genou

Le projet est né du désir d’offrir aux patients victimes de rupture du ligament croisé du genou les meilleurs soins et les meilleures chances de récupération de leurs capacités physiques. Constatant la nécessité d’une analyse quantitative des types de blessures du genou, de leur prise en charge, du suivi pré et post opératoire, l’équipe du département orthopédie du CHL (médecins chirurgiens, infirmiers et kinésithérapeutes) a collaboré avec le laboratoire de recherche en médecine du sport du LIH pour mettre en place une sorte de registre des patients. Dès leur première visite au CHL, les données médicales des patients victimes d’entorses du genou  sont intégrées dans ce registre, et chaque nouvelle visite apporte son complément d’informations collectées. Au fil des années, les informations recueillies sont devenues plus précises et plus complexes, et des données concernant des personnes « saines » (sans lésion au genou) ont aussi été recueillies. Cette intégration de patients sains a permis de mieux comprendre ce qui est « normal ». A ce jour, plus de 700 patients sont inclus dans ce registre, et l’analyse des données a permis plusieurs avancées significatives concernant la prise en charge des blessures du genou. Ainsi, se basant sur les profils de patients, le résultat et le suivi opératoire de la blessure, l’équipe a pu définir des indications et des critères permettant de vérifier si une opération serait oui ou non nécessaire. Le suivi post-opératoire a permis l’établissement de références et la standardisation des évaluations et des tests, et de fait, une meilleure prise en charge post-opératoire des patients.


Evaluer l’efficacité des techniques opératoires

  • Quelles prothèses de genou pour quel type de patient ?

Projet de registre

La sévérité de l’arthrose du genou implique parfois la pose d’une prothèse. Il existe bien entendu plusieurs types de prothèses, différentes selon les matériaux utilisés, leur mécanisme de fonctionnement, le type de fixation, leur forme et leur adaptabilité aux corps des patients. La recherche empirique sur des patients et sur le suivi de leur opération ne peut que contribuer à la mise au point et au perfectionnement des prothèses. Dans ce cadre, le Prof. Seil et les membres de son équipe participent au registre européen stryker NTX, dans lequel sont recensées des informations concernant le suivi de trois formes de prothèses de genou différentes, toutes développées par le même fabricant. L’étude concerne une vingtaine d’hôpitaux / centres cliniques sur toute l’Europe et vise l’inclusion de 1600 patients. Le suivi des patients s’étale sur une dizaine d’années, permettant une évaluation sur le long terme de l’innocuité et de l’efficacité de la prothèse. 32 patients ont accepté de participer à l’étude au CHL.

  • De l’articulation animale à l’articulation humaine

Recherche translationnelle autour de la chirurgie du genou

Il est possible d’utiliser des modèles animaux pour évaluer et définir les meilleures techniques de chirurgie du genou. C’est en partant de ce postulat que le Dr Pape et son équipe ont cherché à  identifier le meilleur modèle animal pour travailler sur la reconstruction des ligaments croisés antérieurs chez l’enfant, l’ostéotomie du tibia et la réparation du cartilage articulaire. Même s’il n’existe pas de modèle animal reproduisant strictement le mécanisme du genou humain, les médecins chercheurs se sont intéressés à l’articulation du genou du mouton, qui présente de grandes similitudes avec l’articulation humaine. L’étude de la reconstruction des ligaments antérieurs chez le mouton a permis l’identification de différents facteurs de risque, selon les techniques chirurgicales utilisées. Le modèle d’ostéotomie du tibia, pratiqué sur le mouton a permis une bien meilleure compréhension de l’effet du ligament axial sur l’extrémité basse de certaines parties de l’articulation du genou. L’étude de fractures ostéochondrales et de l’ostéoarthrose chez certains animaux a  entraîné de nouvelles découvertes sur les mécanismes de réparation de cartilage et les traitements possibles.

Caroline Mouton, collaboratrice scientifique

Je suis ingénieur biomédical de formation et j’ai commencé à travailler sur le genou pendant mon stage de master 1, en élaborant des modèles informatiques pour simuler la mécanique du genou après une opération hypothétique. Intégrée en 2009 à l’équipe du  laboratoire de recherche en médecine du sport du LIH, j’ai été très rapidement impliquée dans les discussions concernant le suivi des patients et les améliorations nécessaires demandées et attendues par les chirurgiens. Ils constataient en effet qu’un patient sur quatre âgé de moins de 25 ans et opéré des ligaments croisés, cassait sa plastie (la reconstruction). D’autres ne refaisaient jamais de sport, certains souffraient de complications et les raisons de ces « semi-échecs » n’étaient pas vraiment connues.

J’ai été fascinée par ces questions, à tel point que j’en ai fait le sujet de ma thèse, présentée en juillet 2016 et passée avec les honneurs. Je pense que mon travail a contribué à une standardisation de la prise en charge des patients après leur opération et à une personnalisation de leur traitement. Cela permet à chacun, à son rythme, selon sa pathologie, sa morphologie et son physique, de retrouver la meilleure qualité de vie.

J’ai la chance de faire partie d’une équipe très dynamique, super compétente. Nous publions beaucoup, dans les meilleures revues scientifiques orthopédiques du monde, et nous voyons que cela attire de plus en plus de visiteurs et de collaborateurs cliniques et scientifiques de l’étranger au CHL. Nous organisons régulièrement des congrès scientifiques sur ces sujets au Luxembourg, et nous participons activement à des conférences scientifiques sur les 5 continents.»

ARTHROSE DU GENOU

Lorsque le genou est sévèrement endommagé par l'arthrose, les médecins peuvent juger nécessaire d'implanter une prothèse pour remplacer l'articulation. Le but principal d’une prothèse est de reproduire l’anatomie du genou sain, de réduire la douleur et de restaurer la mobilité du patient. La pose de cette prothèse est un acte chirurgical lourd nécessitant un suivi postopératoire sur plusieurs années.

  • Registre européen de surveillance des prothèses de genou Scorpio/Thriathlon

Le registre de surveillance des prothèses de genou Scorpio/Thriathlon a pour but de recueillir les données du suivi organisé sur plus de 10 ans, de patients éligibles pour une prothèse totale ou partielle du genou de type Scorpio/Thriathlon. Le projet implique 16 sites hospitaliers et inclura jusqu'à 1600 patients. Il permettra de documenter l’évolution du patient grâce à la récupération de données sur l'implant, la chirurgie et les examens cliniques. Celles-ci seront complétées par les informations transmises par les patients concernant l’état  (ou « l’évaluation subjective du fonctionnement « ) de leur genou et leur état de santé général.

  • Résultats cliniques, radiographiques et subjectifs après pose de prothèse totale de genou PHYSICA

Le but de l’étude est d’évaluer, en parallèle, la performance de 2 prothèses totales du genou Physica CR (conservant le ligament croisé postérieur) et Physica PS (avec stabilisation postérieure). Cent cinquante patients seront recrutés sur plusieurs sites en Europe (dont 55 à Luxembourg) et suivis sur plus de 5 ans. Les observations des médecins, les radiographies, les résultats de tests fonctionnels et de questionnaires évaluant l’impact du traitement sur la qualité de vie du patient seront documentés. Tout événement indésirable (douleurs, etc) sera enregistré.


ENTORSES DU GENOU

  • Optimisation du suivi des patients après entorses sévères du genou

Les entorses du genou, et plus particulièrement les lésions du ligament croisé antérieur, provoquent des instabilités du genou et des faiblesses musculaires qui affectent la pratique sportive et les activités de la vie quotidienne. Qu’une intervention chirurgicale soit nécessaire ou non, les patients avec ces lésions ont besoin au minimum de 6 mois de rééducation pour retrouver la fonction de leur genou et espérer retourner à des activités physiques telles que le football ou le ski.

Le but de cette étude est d’améliorer le suivi et la réhabilitation des patients après entorse du ligament croisé antérieur. Les observations du médecin, les données de la chirurgie (si elle a lieu), les évaluations réalisées chez les kinésithérapeutes (force musculaire, sauts, laxité) ainsi que des questionnaires permettant d’évaluer l’impact de la blessure sur la qualité de vie seront analysés. Une centaine de patients seront recrutés par an pour un suivi sur 12 mois.


PREVENTION

  • Prévention des blessures chez les jeunes sportifs – Evaluation des facteurs de risque

Au cours des dernières décennies, le volume et l'intensité des entraînements sportifs ont fortement augmenté chez les jeunes sportifs. Cette intensité peut provoquer de sérieux problèmes de santé suite à des accidents ou à la surcharge de l’os, des tendons et des ligaments. Au Luxembourg, un sportif interrogé sur deux déclare avoir eu une blessure liée à sa pratique sportive au cours des 12 derniers mois.

Le but de cette étude est d’améliorer la prévention des blessures sportives en assurant un suivi complet des athlètes à travers l’utilisation d’un système électronique de surveillance. Ce système permettra à l’utilisateur d’intégrer tous ses entraînements /douleurs/blessures/tests physiques et médicaux dans un agenda. Sur la base de ces données, il sera possible d’identifier les facteurs prédisposant à une blessure, liés au sportif ou à son entraînement. Il serait ainsi possible d’anticiper et de prévenir les blessures des sportifs de haut niveau.


HALLUX VALGUS

  • Résultats à court terme d’une plaque dédiée au traitement de l’hallux valgus

L’hallux valgus est la déformation de l’avant pied  la plus observée. Elle affecte particulièrement les femmes et les adultes au-dessus de 40 ans et se manifeste principalement par des douleurs du pied accompagné de difficultés pour se chausser.

Le but de cette étude est de rapporter les résultats des patients dont l’hallux valgus a été traité par chirurgie avec une plaque de type ScarfExtreme. Les données seront extraites du suivi du patient (une visite préopératoire et quatre visites sur un an après opération). Les données cliniques, les données liées à la chirurgie, les radiologies permettant d’évaluer la correction de la déformation par la chirurgie, ainsi que les questionnaires remplis par les patients et évaluant leurs symptômes, seront recueillis. 40 patients seront recrutés.

Services associés
La recherche autour du diabète

La fréquence du diabète ne cesse d’augmenter au Luxembourg, aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte. On estime à 6 % la proportion des personnes diabétiques au Luxembourg. La plupart des personnes sont atteintes d’un diabète de type 2 ( insulino résistance ), ce qui correspond à une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme ou d’un diabète de type 1, caractérisé par un manque absolu d’insuline dans le sang.

L’équipe du service d’endocrinologie pédiatrique du CHL ( DECCP ), autour du Pr Carine de Beaufort, se consacre depuis de nombreuses années non seulement au suivi et à la prise en charge des enfants et adolescents avec un diabète, mais aussi à la recherche afin de mieux comprendre ses causes, mieux le contrôler et peut-être un jour contribuer à une guérison ou prévention de cette maladie. La reconnaissance du travail de l’équipe du DECCP dans le domaine des pathologies rares en gluco-régulation et en endocrinologie lui a valu, en 2018 la nomination comme partenaire ERNENDO, le réseau Européen pour les pathologies rares en endocrinologie.

Cette reconnaissance se base non seulement sur le travail clinique mais également sur le travail de recherche effectué par l’équipe. Ces recherches sont essentielles pour avancer au niveau de la clinique et améliorer le travail de tous les jours.

L’équipe explore plusieurs voies de recherche :

  • une évaluation continue de la prise en charge des enfants atteints d’un diabète au Luxembourg afin d’améliorer la prise en charge, la qualité des soins ( Registre SWEET ) ainsi que les résultats à long terme,
  • les nouvelles technologies pour améliorer et faci- liter le traitement lourd pour les familles et les jeunes 24h / 24, 7 jours / 7. Ceci inclut l’évaluation des pompes à insuline, des senseurs ( capteurs ) pour mesurer en continu le taux de glucose mais également le pancréas artificiel ( CamAps ),
  • la compréhension des causes du diabète,
  • l’évaluation des méthodes non invasives ( sans douleur ).

Evaluer la prise en charge existante

Une vision globale de la prise en charge du diabète - SWEET – Better control in Pediatric and adolescent diabetes : working to create centers of reference

Etude SWEET : « Registre européens pour les enfants et adolescents atteints de diabète »

  • Promoteur : Diabetes Center for Children and adolescent, Hannover
  • Investigateur national : Dr Carine de Beau- fort ( Service diabétologie-endocrinologie pédiatrique )
  • Registre – collecte de données

Depuis 2010, le service d’endocrinologie pédiatrique du CHL fait partie du consortium SWEET, qui a pour but d’évaluer la prise en charge des enfants atteints de diabète, et qui inclut des centres sur tous les continents. En donnant leur accord, les parents d’enfants atteints de diabète suivis au CHL autorisaient le recueil et la compilation de certaines des données médicales de leur enfant, tel que l’historique de sa maladie, ses antécédents, l’évolution de son équilibre métabolique ainsi que la nature de son traitement. Plus de 600 parents / enfants ont accepté de participer et les informations qu’ils ont communiquées ont rejoint celles de plus de 80.000 patients inclus dans le registre mondial. ( 3,4,5 ).

L’analyse de ces données a permis une meilleure compréhension des différentes formes de prise en charge du diabète en Europe et l’élaboration de recommandations, présentées aux autorités politiques par le comité directeur du projet, dont fait partie le Dr Michael Witsch du CHL, pour une amélioration de la qualité des soins et de la prise en charge. Le service national d’endocrinologie pédiatrique du CHL, a maintenu la reconnaissance « Centre de référence européen en diabétologie pédiatrique », une reconnaissance de la qualité des soins offerts ainsi que de l’implication sans faille de ses médecins et de l’équipe multidisciplinaire.


Pour travailler à des améliorations.

Utiliser de nouvelles technologies pour mieux maîtriser le diabète chez les jeunes enfants ?

Etude KidsAP : « Le pancréas artificiel chez les jeunes enfants atteints d’un diabète de type 1 ».

  • Promoteur : University Cambridge
  • Investigateurs nationaux : Pr Dr Carine de Beau- fort, Dr Schierloh ( Service diabétologie - endocri- nologie pédiatrique )
  • Etude clinique interventionnelle avec dispositif médical

Le Dr Schierloh a montré que l’on peut obtenir les mêmes valeurs de glucose avec un taux plus bas d’insuline, ce qui confirme que le système du ‘pancréas artificiel’ ressemble plus à la situation chez la personne sans diabète ( 6 ). L’équipe a continué les recherches dans le domaine de nouvelles technologies et le CHL est membre du consortium « KidsAP », projet européen financé par la Commission Européenne dans le cadre de son programme de recherche Horizon 2020 et coordonné par les hôpitaux universitaires de Cambridge.

Pour ce projet, le Dr de Beaufort, le Dr Schierloh et les infirmières de recherche Mmes M Fichelle et D Schaeffer ont proposé à leurs jeunes patients atteints d’un diabète et leur famille de vérifier si leur contrôle glycémique s’améliore avec l’utilisation d’un pancréas artificiel, une application sur un GSM dirigeant l’administration de l’insuline ( via la pompe à insuline ) en temps réel, basé sur des mesures de glucose en continu. La première étude pilote a déjà mis en évidence la faisabilité et l’impact énorme sur la qualité de vie ( 7,8 ). Les résultats de la 2ème étude sont en cours d’analyse, mais semblent bien confirmer l’étude pilote. Le dispositif médical a entretemps reçu le marquage CE, càd que l’on peut l’utiliser en Europe.


Comprendre la maladie

L’étiologie du diabète de type 1 reste une énigme et les traitements immunomodulants n’ont pas pu changer l’évolution.

L’équipe DECCP a participé à l’étude mondiale ( ToReduce IDDM in the Geneti- cally at Risk) . Cette étude a analysé une alimenta- tion sans lait de vache, les premiers 8 mois de vie, chez des personnes à haut risque génétique de développer un diabète. Après un minimum de 10 ans de suivi, on a pu conclure que le lait de vache n’était pas la cause du diabète ( 9 ). En collaboration avec l’équipe du LCSB ( Pr P. Wilmes ), Dr de Beaufort continue ses recherches sur les premières années de vie. Par l’étude COSMIC, on a vu que la colonisation précoce de notre intestin par des milliers de micro-organismes continue à jouer un rôle important ( 10 ).

Pour combiner les forces européennes, l’équipe de DECCP participe à INNODIA et INNODIA HARVEST, deux grands projets Européens ( www. INNODIA.org ), financés par IMI ( Europe - EFPIA private – public partnership ) et des fondations inter- nationales ( JDRF - Helmsley ). Toutes les personnes diagnostiquées avec un diabète de type 1 sont invitées à participer, ainsi que les membres de leur famille de moins de 45 ans. Des bilans exhaustifs standardisés sont faits pendant plusieurs années et les données sont centralisées. Grâce à l’analyses de ces données, on espère initier des traitements ciblés pour arrêter la destruction du pancréas.


Faciliter la recherche en pédiatrie avec des techniques non invasives

Des recherches en pédiatrie sont essentielles, mais des aspects éthiques spécifiques s’appliquent. Dès que des prélèvements sanguins sont nécessaires, des études sans bénéfice direct pour l’enfant sont compliquées. Néanmoins, il est très important d’étudier des phases spécifiques et uniques propres à l’enfant.
Dans ce cadre-là, les Drs Becker et de Beaufort ainsi que leurs partenaires luxembourgeois ont initié deux études afin d’étudier l’utilisation de prélèvements non invasifs ( càd salive, urine, cheveux ) au lieu des prélèvements de sang.

CHARM – Cholesterol in Hair Measurement

L’hypercholestérolémie familiale est une maladie génétique fréquente ( 1 / 250 ). Il s’agit d’une maladie vasculaire sans symptômes, jusqu’au moment où des complications graves au niveau du coeur / cerveau surviennent. Sans traitement, le risque d’un décès précoce est très élevé, mais avec un traitement débuté précocement ( on peut commencer à l’âge de 6 ans ), la durée de vie se normalise. En collaboration avec le Dr Appenzeller ( LIH ) et Dr Borde ( LNS ), Drs Becker et de Beaufort étudient si le cholestérol mesuré dans les cheveux pourrait identifier les enfants atteints d’une hyper-cholestérolémie. Des enfants avec et sans hyper-cholestérolémie sont invités à y participer. Lors d’une prise de sang déjà planifiée, les enfants sont invités à fournir un échantillon de sang supplémentaire et une mèche de cheveux.

Minipuberté

Tous les bébés ( entre 1 et 6 mois  présentent une « minipuberté », avec une sécrétion d’hormones sexuelles ( estradiol chez les petites filles et testos- térone chez les petits garçons ), comparable à la puberté. Même si le phénomène de minipuberté est connu depuis des décennies, on ne comprend pas pourquoi cette activation de l’axe gonadotrope se produit et pourquoi il y a des différences importantes de taux d’hormones sexuelles entre les bébés.

Dans sa revue de littérature, Dr Becker discute des rôles potentiels de ce phénomène ( 11 ). Une colla- boration avec le Dr Jäger ( LCSB ) et le Dr Gilson ( CHL ) a été mise en place pour étudier si les hormones sexuelles pourraient être mesurées dans les urines et/ou dans la salive. Le but est d’établir une méthodologie non invasive fiable pour mieux étudier la minipuberté afin de comprendre son rôle. Le recrutement est en cours.

Ce projet de recherche bénéficie d'un financement du Ministère de la Santé dans le cadre du « Programme de recherche clinique hospitalière au Luxembourg ».

Je suis diabétique de type 1, diagnostiqué depuis l’âge de 6 mois.

Le diabète, cela signifie que mon pancréas ne fabrique plus d’insuline, une hormone qui permet l’absorption du glucose dans le sang. Pour parer à ce manque, les diabétiques doivent s’injecter l’insuline, en fonction de leur taux de glycémie. Pendant longtemps, les injections se faisaient avec des piqûres. C’était le cas de mon frère, par exemple, qui a 8 ans de plus que moi. J’ai eu la chance de pouvoir utiliser une pompe, qui diffuse, régulièrement et automatiquement, de l’insuline dans mon sang.

En plus de ces injections régulières faites par la pompe, je dois mesurer mon taux de glycémie à plusieurs reprises dans une journée, pour voir si je dois m’injecter de l’insuline ou non. Cette mesure se fait normalement avec une sorte de stylet qui permet de piquer le bout du doigt et de mesurer le taux de glycémie dans la goutte de sang qui sort de la piqûre. C’est assez contraignant, surtout quand je suis à l’école. Je suis, du coup, très intéressée par les résultats de la recherche à laquelle je participe pour l’instant.

C’est une recherche sur des senseurs, qui se placent sur les bras, et qui mesurent, en continu, mon taux de glycémie. Mon médecin au CHL est en train d’étudier deux types de senseurs : les premiers, qui sont reliés directement à la pompe à insuline et qui peuvent soit directement arrêter les injonctions d’insuline quand mon taux de glycémie est trop bas, soit m’alerter quand il est trop haut, pour que j’active moi-même la pompe. Les seconds mesurent simplement le taux de glycémie et ne sont pas reliés à la pompe. En passant une sorte de lecteur devant le senseur, j’ai la mesure de glycémie et je sais si je dois agir ou non.

Je teste pour l’instant les premiers senseurs. Ils sont intéressants, mais peut-être un peu trop « automatiques » - ils mesurent et activent la pompe ou m’alertent en continu, même la nuit, ce qui me réveille parfois. Et chaque fois que je désactive la pompe du senseur, si je vais faire du sport par exemple, je dois resynchroniser l’ensemble, en utilisant la méthode classique de piqûre au bout du doigt.  Je vais voir si les autres senseurs me conviennent mieux. L’intérêt scientifique et technologique de la recherche ne fait pas de doute, bien sûr, et mon médecin m’a aussi dit que si on arrive à prouver que notre qualité de vie de diabétiques s’améliore avec les capteurs, on pourrait demander leur remboursement aux caisses de maladie. C’est important pour moi de participer à cette recherche, de contribuer à l’amélioration de mon suivi, du suivi des autres patients, de notre qualité de vie à tous.»

Evolution de la flore intestinale de la naissance à la petite enfance

Les troubles métaboliques affectent les comportements qui permettent aux cellules de se nourrir et de produire de l'énergie. L'un des troubles métabolique les plus connus est le diabète où le glucose (sucre) n’est pas absorbé/stocké correctement. Les enfants naissant avec un poids faible sont plus à risque de développer un diabète au cours de leur vie. Pour mieux comprendre le développement du diabète, cette étude cherche à identifier s'il existe des différences de flore intestinale (bactéries naturellement présentes dans les intestins) entre des nouveaux nés avec un faible poids et des nouveaux nés avec un poids standard. Elle vise par ailleurs à étudier l'impact de cette flore sur l'absorption et l'utilisation de l'énergie par le corps humain. Des échantillons (sang, selles, ...) seront prélevés sur 120 nouveaux nés et leur mère pendant une période de 5 ans. Les prédispositions génétiques au diabète seront aussi étudiées.


Etude du microbiome chez des patients avec un diabète de type 1

Il existerait une relation entre le microbiome (ensemble des bactéries présentes naturellement dans le tract intestinal) et  l’apparition de diabète de type 1. Certaines de ces bactéries sont communes et d’autres existent uniquement chez un nombre limité de personnes. Certaines bactéries protègent des maladies, d’autres en provoquent. Chez les enfants avec un diabète de type 1, il y aurait moins de bactéries et celles-ci seraient moins variées.

Le but de l’étude est de confirmer et de comprendre en quoi diffèrent les microbiomes des patients avec diabète type 1 et ceux des personnes non malades. L’étude consiste simplement à donner un prélèvement de selles.


Amélioration de l'équilibre glycémique chez les patients présentant un diabète de type 1

Le diabète de type 1 se caractérise par un défaut de production d'insuline, hormone essentielle à l'absorption du sucre sans lequel le corps ne peut survivre. Les patients affectés par ce diabète dépendent donc d’injections quotidiennes ou de pompes à insuline.

Le but de cette étude est d'évaluer une pompe à insuline qui mesure en continu le taux de sucre dans le sang (glycémie) et peut automatiser la délivrance de l'insuline en fonction des informations reçues. Le système pourrait aider de nombreux patients à éviter des élévations ou des chutes de leur glycémie dont ils n'auraient pas conscience.

Pour cette étude mise en œuvre dans plusieurs pays, 15 patients âgés de 6 à 12 ans avec un diabète de type 1, ainsi que leurs parents, seront invités à tester cette pompe au cours d'un séjour à l'hôpital et à la maison. Un second séjour avec un système classique mesurant uniquement la glycémie servira de comparatif.


Amélioration de l'équilibre glycémique chez les patients présentant un diabète de type 1

Cette étude est similaire à a précédente. Elle impliquera une quinzaine de patients âgés de plus de 12 ans à qui l’on proposera une utilisation et un suivi à domicile. L’impact du système sur la qualité de vie des jeunes patients sera évaluée


Evaluation de 2 systèmes de surveillance de la glycémie et leur impact sur la qualité de sommeil et de vie des enfants avec un diabète de type 1 et leurs parents

Chez l’enfant atteint d’un diabète de type 1, la qualité de vie et le sommeil peuvent être significativement altérés si la glycémie n’est pas contrôlée et gérée au quotidien. L’équilibre glycémique peut parfois être difficile à trouver.

Le  but de cette étude est d’évaluer l’impact de 2 systèmes de surveillance continue de la glycémie sur la qualité de vie et le sommeil des enfants avec un diabète de type 1 et leurs parents. Environ 40 patients seront recrutés qui consistera à tester les 2 systèmes de surveillance pendant 15 semaines (4 semaines chacun). Un moniteur de sommeil (sous forme de montre) devra être porté et un journal devra être tenu au quotidien par l’enfant et les parents. Au cours des 5 rendez-vous prévus, un contrôle glycémique et des questionnaires seront réalisés.


Une nouvelle approche pour améliorer la compréhension du diabète de type 1

Dans le diabète de type 1, les membres de la famille du patient partagent certains gènes qui peuvent les prédisposer à développer la maladie. Cette prédisposition peut être mesurée par la détection de l’augmentation des anticorps dans le sang (protéines produites par le système immunitaire qui attaquent les cellules du corps).

Le but de cette étude est de collecter des échantillons biologiques de patients récemment diagnostiqués et de leur entourage (mère, père, frères ou sœurs) pour identifier des marqueurs de la maladie et évaluer de nouvelles thérapies. Des prélèvements de sang pour tester gènes et anticorps, d’urine et de selles seront recueillis sur plus 3000 participants dans plusieurs pays européens. Les antécédents familiaux seront demandés et des questionnaires seront réalisés. Les patients seront suivis sur 2 ans après le diagnostic. Les membres de leur famille pourront, selon le nombre d’anticorps détectés dans leur sang répondre à un questionnaire annuel ou seront invités à une visite annuelle avec examens médicaux.


Effet de l’activité physique sur l’équilibre glycémique chez des patients avec un diabète de type 1

Dans le diabète de type 1, l’activité physique est un facteur majeur de déséquilibre glycémique (taux de sucre dans le sang anormal) qui s’accompagne d’un risque de forte augmentation ou de forte baisse de la glycémie. La peur de cette modification est un facteur limitant de la pratique sportive chez les patients avec un diabète de type 1. Il importe donc de pouvoir les conseiller efficacement.

L’objectif principal de l’étude est de montrer qu’une activité physique encadrée ne menace pas l’équilibre glycémique. Pour démontrer ce point, chaque participant portera un appareil mesurant en continu le taux de sucre dans le sang pendant 3 périodes d’une semaine : une semaine d’activité normale, une semaine de repos et une semaine avec des activités physiques imposées. Au total, plus de 20 centres en France, Belgique et à Luxembourg recruteront 100 participants.


Effet d'une molécule sur les risques vasculaires encourus par les patients soignés pour un diabète de type 2

Le diabète de type 2 est la conséquence d'un problème d'absorption et de stockage du sucre par les cellules. Les cellules ne répondent plus à l'insuline, hormone naturellement secrétée par le corps humain indiquant à la cellule de stocker le sucre. Le sucre reste alors dans le sang, provoquant des complications à long terme.

Le but de cette étude est d'évaluer les effets d'un médicament (canagliflozine) sur les risques cardiovasculaires, rénaux et circulatoires chez les patients avec un diabète de type 2. Cette étude européenne recrute 4500 patients (dont une dizaine à Luxembourg). Soit le médicament, soit un placebo (comprimé ne contenant que du sucre) seront distribués à deux groupes de patients distincts. Ni le patient, ni l'équipe réalisant l'étude ne connaitront le contenu du comprimé reçu. Le suivi inclut 40 visites sur 8 ans. Des données telles que la tension artérielle, le poids et les résultats des analyses d'urine et de sang seront récoltées.

Services associés
La recherche autour des allergies

Confronté à ce qu’il ressent comme une substance dangereuse, le système immunitaire d’une personne sensibilisée à un allergène déclenche une réaction parfois violente : l’allergie. La prévalence du nombre de personnes allergiques dans le monde a très fortement augmenté ces 20 dernières années et on estime que 25 à 30 % de la population des pays industrialisés est concernée par une maladie allergique, 4 à 8 % des enfants d’âge préscolaire par une allergie alimentaire.

Au CHL, l'équipe d'Immuno - Allergologie, en collaboration avec les chercheurs du Luxembourg Institute of Health, ne se contentent pas de diagnostiquer les allergies, mais cherchent aussi les moyens de les guérir. Ils développent leurs recherches dans deux directions :

Allergies au poisson et au poulet, aux crustacés et aux animaux

Projet « animal allergens »

Le service d’Immuno-Allergologie travaille depuis plusieurs années sur les allergènes aux animaux : identification d’allergènes cliniquement pertinents responsables de l’allergie croisée poisson-poulet, allergènes de crustacés, allergènes des épithélias d’animaux. Les allergènes d’animaux restent une thématique d’intérêt pour les chercheurs du LIH qui continuent à travailler sur les sérums de patients sélectionnés et phénotypés par les cliniciens du CHL.


Allergie à l’arachide et / ou au poisson

Etude APSIS : identification de peptides immunoréactifs provenant de sérums de patients avec allergie alimentaire à l’arachide ou au poisson

L’allergie à l’arachide est une allergie fréquente, sévère et persistante dont les chances de guérison naturelle sont faibles. Actuellement, nous ne disposons pas de moyen simple d’évaluer la sévérité de cette allergie chez un patient donné et seule la réalisation d’un test de provocation orale, nécessitant une hospitalisation et à risque de réaction grave, nous en donne un reflet. L’allergie au poisson, moins fréquente et moins difficile à gérer au quotidien, répond aux mêmes caractéristiques. Le premier objectif de cette étude est l’étude par spectrométrie de masse et tests d’activation des basophiles de peptides d’arachide et de poisson dans le sérum de patients allergiques au cours de tests de provocation par voie orale en comparaison à des sujets non allergiques. Le second objectif est d’étudier la digestion et l’absorption des allergènes d’arachide tout au long d’un test de provocation orale, en comparant les patients ayant présenté une réaction allergique et ceux n’ayant pas réagi. Une centaine de personnes ( allergiques et contrôles ) ont été inclus. L’étude est terminée et les publications sont en cours.


Allergie aux légumineuses et / ou à l’arachide

Etude PA : « plant allergens »

L’allergie alimentaire aux légumineuses est une allergie principalement croisée avec l’arachide mais pas toujours. Certains enfants développent au moment de la diversification alimentaire des réactions allergiques au petit pois et à la lentille, également au soja pour les plus fréquentes, sans allergie à l’arachide. Les légumineuses sont actuellement très à la mode, valorisées pour leurs qualités organoleptiques et nutritionnelles, d’autant plus qu’elles sont sans gluten et vegan. Elles sont de plus en plus retrouvées dans des aliments industriels et exposent les enfants à des réactions allergiques potentiellement sévères et difficiles à éviter. Nous avons souhaité étudier les allergènes des légumineuses du genre vigna qui commencent à être introduites sur le marché occidental. Nous avons sélectionné pour représenter cette famille le haricot niébé couramment consommé en Afrique et au Portugal. D’autres légumineuses vigna consommés plutôt en Asie ont été également étudiées, en particulier le haricot mungo. Nous avons identifié les allergènes du haricot niébé et les avons comparés avec ceux des autres légumineuses. Cinquante sérums d‘enfants allergiques aux légumineuses ont été étudiés et leur réactivité au haricot niébé ainsi que leur réactivité croisée avec les autres légumineuses classiques et l’arachide recherchée. Une alerte d’allergovigilance nous semble devoir être émise sur ces nouveaux aliments. La publication est en cours.


Allergie à la viande rouge

Morsures de tique et allergie à la viande – Projet IR-Gal

L’allergie alpha - Gal est une allergie aux viandes rouges et aux abats de mammifères. Les réactions sont plutôt atypiques et donc difficiles à diagnostiquer, car elles ne surviennent que plusieurs heures après l’ingestion de viande. Fait surprenant : la morsure de tique constitue un risque majeur de développer cette forme d’allergie, surtout pour les personnes ayant réagi à ces morsures par des réactions inflammatoires importantes. Des symptômes tels que les rougeurs cutanées, la détresse respira- toire, des réactions gastro - intestinales, voire des chocs anaphylactiques, peuvent alors résulter de la consommation de viande.

Le diagnostic de base se fait par des tests cutanés, des tests sanguins de quantification d’anticorps IgE spécifiques et d’activation cellulaire. L’étude en cours en collaboration avec le LIH a pour objectif de mieux comprendre les bases immunologiques de cette allergie, d’en améliorer le diagnostic et de suivre son développement au cours de régimes d’éviction de consommation de viande.

Efficacité de l’immunothérapie aux fruits à coque ou à l’arachide

Projet ORONUSS

L’arachide et les fruits à coque sont responsables d’allergies très graves, parfois mortelles. Les chances de guérison naturelle sont très faibles, obligeant les patients à suivre des régimes d’éviction très stricts et à se munir en permanence d’une trousse d’urgence avec stylo d’adrénaline auto injectable, ce qui a un impact durable sur leur qualité de vie et celle de leur entourage. L’immunothérapie consiste à ingérer des doses au départ minimes puis croissantes d’allergènes ( arachide ou autre fruit à coque ). Ces protocoles sont réalisés couramment en Europe pour l’arachide mais font encore débat. Dans le cas d’ORONUSS, il s’agit de valider un protocole d’immunothérapie orale à l’arachide et également aux autres fruits à coque et d’étudier leur efficacité à long terme, sur une durée totale de 5 ans. Ces protocoles, réalisés chez 99 patients, nécessitent un suivi médical rapproché et une coordination parfaite entre les familles et l’allergologue et sont très prometteurs. Une dose d’entretien apparait nécessaire pour envisager une tolérance à long terme.

Notre fils est allergique aux fruits à coque et à l’arachide.

C’est son médecin allergologue, qui, constatant l’allergie, nous a conseillé de nous adresser à un spécialiste du service immuno-allergologie du CHL. Les tests sanguins et cutanés, qui ont été faits à l’hôpital, ont confirmé l’allergie, à un degré très élevé. Ils ont aussi confirmé, au fil du temps, que l’allergie à certains fruits à coque avait disparu, ne laissant place qu’aux arachides. Il nous a alors été proposé de faire participer notre garçon à un projet de recherche en immunothérapie, avec l’objectif d’augmenter son seuil de tolérance à l’arachide. On partait de vraiment très loin, parce que son cas était défini comme « critique » : je me souviens par exemple que lors d’un mariage, il avait réagi physiquement à des cacahouètes qui trainaient sur une table, sans même en avoir mangé !

Avec l’immunothérapie, nous avons commencé à lui donner quotidiennement des doses infimes de cacahouètes, augmentées peu à peu afin d’habituer son corps. Mon mari et moi avons été très bien informés et formés à tout ce qui pourrait se passer dans le cadre de l’étude. Il était notamment très important de bien surveiller toutes les réactions physiques que notre fils pouvait avoir, des maux de ventre à l’apparition de plaques par exemple, pour être sûrs d’adapter les doses si nécessaire. Cela n'a pas été toujours simple, et nous avons eu quelques frayeurs, notamment lorsque notre petit a réagi trop fort à l'augmentation des doses. Mais, à force de patience et de volonté, grâce au soutien du Dr Morel et de son équipe, nous avons été tout content, un peu moins de deux ans plus tard, d'annoncer à notre médecin spécialiste que notre fils pouvait ingérer jusqu’à 6 cacahouètes par jour !! L’objectif serait d’arriver jusqu’à 16, il reste encore du chemin mais nous sommes sur la bonne voie !

La participation à ce projet, malgré les difficultés et les contraintes qu’elle a pu engendrer parfois, est très importante pour nous. Même si l’on parle de plus en plus des allergies alimentaires dans la presse et si le grand public est un peu plus sensibilisé, ce sont des maladies qui sont mal connues, et auquel les gens ne sont pas du tout attentifs s’ils n’y sont pas confrontés pour des raisons personnelles. Pour notre fils, c’est le quotidien qui change de manière radicale, si d’une allergie extrême à la cacahouète, il arrive à en manger plus d’une dizaine par jour. Il n’est plus obligé de surveiller son alimentation de manière aussi drastique, il peut plus facilement manger à la cantine, être invité chez des amis, goûter un gâteau d’anniversaire. C’est une autre vie.»

L'allergie est une réaction inflammatoire de l'organisme lors d’un contact avec une substance étrangère (allergène). Le risque majeur est un choc anaphylactique (une réaction allergique sévère, démesurée) qui représente un risque pour la vie.

Morsures de tique et allergie à la viande

L’allergie alpha-Gal est une allergie aux viandes rouges et aux abats de mammifères. Les réactions sont plutôt atypiques et donc difficiles à diagnostiquer, car elles ne surviennent que plusieurs heures après ingestion de viande. Fait surprenant : la morsure de tique constitute un risque majeur de développer cette forme d’allergie, surtout pour les personnes ayant réagi à ces morsures par des réactions inflammatoires importantes. Des symptômes tels que les rougeurs cutanées, la détresse respiratoire, des réactions gastro-intestinales, voire des chocs anaphylactiques, peuvent alors résulter de la consommation de viande. 

Le diagnostic de base se fait par des tests cutanés, des tests sanguins de quantification d’anticorps IgE spécifiques et d’activation cellulaire. L’étude en cours en collaboration avec le LIH a pour objectif de mieux comprendre les bases immunologiques de cette allergie, d’en améliorer le diagnostic et de suivre son développement au cours de régimes d’éviction de consommation de viande. 


Immunothérapie orale contre l’allergie à l’arachide et aux fruits à coque

L'allergie à l'arachide et aux fruits à coques occupe une place particulière dans les allergies alimentaires en raison de sa gravité, de sa fréquence, et du faible taux de guérison naturelle. Les sujets allergiques à l'arachide ou aux fruits à coque sont à risque de choc anaphylactique (réaction allergique sévère, susceptible d’entraîner le décès de la personne). Il est toutefois difficile d’éviter ces allergènes du fait de leur présence masquée dans de nombreux aliments préparés.

L’objectif principal de cette étude est d’évaluer la durée nécessaire pour qu’une immunothérapie orale permette une guérison durable de sujets allergiques à l’arachide et/ou aux fruits à coques. L’idée est de désensibiliser progressivement le patient en habituant son corps à la présence de l’allergène, par l’ingestion de doses infimes puis croissantes. Une visite de contrôle est organisée tous les 3 mois. Plusieurs tests de provocation orale (ingestion d’une dose plus forte) seront réalisés en milieu hospitalier avec un suivi médical tous les 6 mois La durée du suivi est de 5 ans minimum.


Evaluation de la sensibilisation aux protéines de pois chez les patients allergiques aux légumineuses et/ ou arachides

Les légumineuses telles que l’arachide, soja, pois, lentilles, pois chiches et lupin font partie des cinq classes de nourriture majoritairement responsables des réactions allergiques.

Le but de cette étude est d’évaluer le risque allergique d’une protéine de pois commerciale extraite du pois sec et utilisée comme ingrédient dans les viandes reconstituées. Un premier test de provocation orale (ingestion de viande avec protéine de pois) sera réalisé le premier jour sous surveillance. Un second test sera réalisé sans que le participant ni le médecin ne sache si la viande ingérée contient des protéines de pois ou non. Un prélèvement sanguin sera réalisé les 2 jours. Une vingtaine de patients seront intégrés à cette étude.


Application de l’immunologie des systèmes à la recherche de marqueurs personnalisés d’efficacité clinique

Les allergies engendrent une réaction du système immunitaire qui a comme propriété de protéger le corps humain contre toute agression. Les mécanismes de dérégulations du système immunitaire dans le cadre des allergies sont encore peu compris.

Le but de cette étude est de mieux comprendre pourquoi certaines personnes sont allergiques, et par quels mécanismes l’immunothérapie peut induire la tolérance à certains allergènes. Une quinzaine de patients allergiques au venin d’insecte ou au pollen seront recrutés. Des échantillons de sang et de selles seront prélevés pour des analyses en laboratoire. Les analyses auront pour but d’identifier de nouveaux facteurs associés à l’allergie. L’hyperactivation des cellules observées chez les patients allergiques et le microbiome intestinal (ensemble de bactéries présentes dans l’intestin) seront étudiés.

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