Nouvel espoir pour les personnes allergiques au poisson

Nouvel espoir pour les personnes allergiques au poisson

Une étude menée au Luxembourg propose la consommation de raie.

L’allergie au poisson est l’une des allergies alimentaires les plus dangereuses qui soient, car elle peut provoquer des symptômes potentiellement fatals comme les chocs anaphylactiques. Des scientifiques du Luxembourg Institute of Health (LIH) redonnent toutefois espoir aux personnes concernées : ils viennent de découvrir que la protéine parvalbumine, habituellement à l’origine de l’allergie, est beaucoup moins allergénique dans les poissons cartilagineux que dans les poissons osseux. Les personnes allergiques au poisson ne sont donc plus nécessairement contraintes de renoncer à un aliment particulièrement sain.

Le poisson est une source importante de protéines très digestes et d’acides gras oméga-3. Or les personnes allergiques doivent l’éviter à tout prix. En effet, la réaction allergique menace en cas d’ingestion, mais pas seulement : la simple inhalation accidentelle de vapeurs de poisson sur les marchés ou dans les restaurants, de même que l’exposition cutanée, donnent lieu à une sanction immédiate.

La consommation de raie est sans danger

Une nouvelle étude menée au LIH et au Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL), en collaboration avec des experts en alimentation de l’Université de médecine de Vienne, vient de mettre en évidence que la protéine parvalbumine est beaucoup moins allergénique dans la chair des poissons cartilagineux que dans celle des poissons osseux, ces derniers étant consommés bien plus fréquemment. La raie bouclée (Raja clavata), un poisson cartilagineux, a été identifiée comme étant une alternative alimentaire potentiellement intéressante pour les personnes allergiques au poisson. La quasi-totalité des sujets ayant participé à cette étude – qui présentaient une allergie au poisson avérée, parfois sévère – ont pu consommer de la raie sans qu’aucune réaction allergique ne survienne. Cette conclusion a été publiée dans la prestigieuse revue spécialisée Journal of Allergy and Clinical Immunology: In Practice.

Le Dr Annette Kuehn du LIH, le Dr Françoise Morel-Codreanu du CHL et le Prof. Heimo Breiteneder de l’Université de médecine de Vienne sont unanimes :

« Les personnes allergiques qui souhaitent tout de même consommer du poisson disposent désormais d’une opportunité inattendue. Cependant, elles doivent au préalable consulter un allergologue et faire un test pour confirmer la tolérance à la raie bouclée. »

Largement répandue – de l’océan Atlantique oriental à la Norvège, de la mer du Nord à la Namibie, la raie bouclée est également proposée à la consommation dans notre pays. Ses grandes nageoires pectorales sont découpées en filets pour être dégustées.

« Cette première étude recèle de grandes potentialités. Nous prévoyons maintenant d’en élargir le spectre, jusqu’ici restreint à la population européenne, afin d’améliorer de manière significative la qualité de vie de nombreuses personnes allergiques au poisson dans le monde entier », explique Tanja Kalic de l’Université de médecine de Vienne, auteure principale de l’article scientifique. « Par ailleurs, nous nous efforçons de compléter la gamme de poissons que les personnes allergiques peuvent consommer sans risque. »

Coopération internationale

Le Dr Annette Kühn, le Dr Christiane Hilger et le Professeur Markus Ollert du « Department of Infection and Immunity » du LIH, le Dr Martine Morisset et le Dr Françoise Morel-Codreanu du CHL, le Prof. Heimo Breiteneder et Tanja Kalic de l’Université de médecine de Vienne, ainsi que leurs équipes respectives, ont travaillé en étroite collaboration sur ce projet. Les patients allergiques et les sujets témoins ont été inclus dans l’étude au sein du CHL et les échantillons cliniques ont été traités au LIH. Comptent parmi les autres partenaires internationaux le Dr Karin Hoffmann-Sommergruber et le Prof. Christian Radauer de l’Université de médecine de Vienne, le Prof. Ines Swoboda de l’Université des sciences appliquées de Vienne (FH Campus Wien), le Dr Christine Hafner de l’Hôpital universitaire St. Pölten et l’équipe dirigée par le Prof. Andreas L. Lopata de l’Université James Cook à Townsville (Australie). Le projet a été financé entre autres par le Fonds National de la Recherche au Luxembourg.

Bibliografische Daten

„Fish-allergic patients tolerate ray based on the low allergenicity of its parvalbumin.“ T. Kalic, F. Morel-Codreanu, C. Radauer, T. Ruethers, A. Taki, I. Swoboda, C. Hilger, K. Hoffmann-Sommergruber, M. Ollert, C. Hafner, A. Lopata, M. Morisset, H. Breiteneder, A. Kuehn. The Journal of Allergy and Clinical Immunology: In Practice, November 2018

https://doi.org/10.1016/j.jaip.2018.11.011

Nouvel espoir pour les personnes allergiques au poisson

Nouvel espoir pour les personnes allergiques au poisson

Une étude menée au Luxembourg propose la consommation de raie.

L’allergie au poisson est l’une des allergies alimentaires les plus dangereuses qui soient, car elle peut provoquer des symptômes potentiellement fatals comme les chocs anaphylactiques. Des scientifiques du Luxembourg Institute of Health (LIH) redonnent toutefois espoir aux personnes concernées : ils viennent de découvrir que la protéine parvalbumine, habituellement à l’origine de l’allergie, est beaucoup moins allergénique dans les poissons cartilagineux que dans les poissons osseux. Les personnes allergiques au poisson ne sont donc plus nécessairement contraintes de renoncer à un aliment particulièrement sain.

Le poisson est une source importante de protéines très digestes et d’acides gras oméga-3. Or les personnes allergiques doivent l’éviter à tout prix. En effet, la réaction allergique menace en cas d’ingestion, mais pas seulement : la simple inhalation accidentelle de vapeurs de poisson sur les marchés ou dans les restaurants, de même que l’exposition cutanée, donnent lieu à une sanction immédiate.

La consommation de raie est sans danger

Une nouvelle étude menée au LIH et au Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL), en collaboration avec des experts en alimentation de l’Université de médecine de Vienne, vient de mettre en évidence que la protéine parvalbumine est beaucoup moins allergénique dans la chair des poissons cartilagineux que dans celle des poissons osseux, ces derniers étant consommés bien plus fréquemment. La raie bouclée (Raja clavata), un poisson cartilagineux, a été identifiée comme étant une alternative alimentaire potentiellement intéressante pour les personnes allergiques au poisson. La quasi-totalité des sujets ayant participé à cette étude – qui présentaient une allergie au poisson avérée, parfois sévère – ont pu consommer de la raie sans qu’aucune réaction allergique ne survienne. Cette conclusion a été publiée dans la prestigieuse revue spécialisée Journal of Allergy and Clinical Immunology: In Practice.

Le Dr Annette Kuehn du LIH, le Dr Françoise Morel-Codreanu du CHL et le Prof. Heimo Breiteneder de l’Université de médecine de Vienne sont unanimes :

« Les personnes allergiques qui souhaitent tout de même consommer du poisson disposent désormais d’une opportunité inattendue. Cependant, elles doivent au préalable consulter un allergologue et faire un test pour confirmer la tolérance à la raie bouclée. »

Largement répandue – de l’océan Atlantique oriental à la Norvège, de la mer du Nord à la Namibie, la raie bouclée est également proposée à la consommation dans notre pays. Ses grandes nageoires pectorales sont découpées en filets pour être dégustées.

« Cette première étude recèle de grandes potentialités. Nous prévoyons maintenant d’en élargir le spectre, jusqu’ici restreint à la population européenne, afin d’améliorer de manière significative la qualité de vie de nombreuses personnes allergiques au poisson dans le monde entier », explique Tanja Kalic de l’Université de médecine de Vienne, auteure principale de l’article scientifique. « Par ailleurs, nous nous efforçons de compléter la gamme de poissons que les personnes allergiques peuvent consommer sans risque. »

Coopération internationale

Le Dr Annette Kühn, le Dr Christiane Hilger et le Professeur Markus Ollert du « Department of Infection and Immunity » du LIH, le Dr Martine Morisset et le Dr Françoise Morel-Codreanu du CHL, le Prof. Heimo Breiteneder et Tanja Kalic de l’Université de médecine de Vienne, ainsi que leurs équipes respectives, ont travaillé en étroite collaboration sur ce projet. Les patients allergiques et les sujets témoins ont été inclus dans l’étude au sein du CHL et les échantillons cliniques ont été traités au LIH. Comptent parmi les autres partenaires internationaux le Dr Karin Hoffmann-Sommergruber et le Prof. Christian Radauer de l’Université de médecine de Vienne, le Prof. Ines Swoboda de l’Université des sciences appliquées de Vienne (FH Campus Wien), le Dr Christine Hafner de l’Hôpital universitaire St. Pölten et l’équipe dirigée par le Prof. Andreas L. Lopata de l’Université James Cook à Townsville (Australie). Le projet a été financé entre autres par le Fonds National de la Recherche au Luxembourg.

Bibliografische Daten

„Fish-allergic patients tolerate ray based on the low allergenicity of its parvalbumin.“ T. Kalic, F. Morel-Codreanu, C. Radauer, T. Ruethers, A. Taki, I. Swoboda, C. Hilger, K. Hoffmann-Sommergruber, M. Ollert, C. Hafner, A. Lopata, M. Morisset, H. Breiteneder, A. Kuehn. The Journal of Allergy and Clinical Immunology: In Practice, November 2018

https://doi.org/10.1016/j.jaip.2018.11.011

 

A propos du Luxembourg Institute of Health

Le Luxembourg Institute of Health (LIH) est un institut de recherche public de pointe dans le domaine des sciences biomédicales. Bénéficiant d’une forte expertise en santé publique, en cancérologie, en maladies infectieuses et immunitaires ainsi qu’en stockage et traitement d’échantillons biologiques, l’institut s’engage, au travers de ses activités de recherche, pour la santé de la population. Au LIH, plus de 300 collaborateurs travaillent dans le but de générer des connaissances sur les mécanismes des maladies humaines et contribuer ainsi à la mise au point de nouveaux diagnostics, de thérapies innovantes et d’outils efficaces pour une médecine personnalisée. L'institut est le premier prestataire d'informations en matière de santé publique au Luxembourg, un partenaire fiable pour des collaborations sur des projets locaux et internationaux et un lieu de formation attractif pour les chercheurs en début de carrière. www.lih.lu

 

A propos du Centre Hospitalier de Luxembourg

Le Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL) est un hôpital aigu de 579 lits avec des missions nationales (il dispose de 9 services nationaux ainsi que d'équipements nationaux comme le PET Scan, la lithotritie extra-corporelle et le laboratoire de fécondation in vitro), des missions de santé publique, des missions de recherche et d'enseignement.

Ses activités sont réparties sur 4 sites, à savoir le CHL Centre, la CHL KannerKlinik, la CHL Maternité et le site CHL Eich. Annuellement, le CHL réalise plus de 30.000 hospitalisations en stationnaire, 6.600 hospitalisations en hôpital de jour et environ 511.000 prises en charge en ambulatoire dans les consultations et les secteurs médico-techniques, représentant plus 165.000 patients traités et suivis sur l'année.

La recherche médicale au CHL s'articule autour de deux axes: la recherche de laboratoire en collaboration avec le LIH et la recherche clinique à travers des études souvent multicentriques européennes et en collaboration avec le Fonds National de la Recherche. www.chl.lu

 

Contact scientifique

  • Dr Annette Kuehn

Department of Infection and Immunity

Luxembourg Institute of Health

E-mail : annette.kuehn@lih.lu

Disponibilités pour des interviews: sur demande au Service Communication

 

Contact presse

  • Juliette Pertuy

Responsable Communication

Luxembourg Institute of Health

Tel : +352 26970-893

E-mail : juliette.pertuy@lih.lu

 

Responsable Communication

Centre Hospitalier de Luxembourg

Tel : +352 4411-3838

E-mail : kohner.nadine@chl.lu

Madame Charlotte Delcave

Madame Charlotte Delcave

Pharmacien – secteur Pharmacie clinique

Mme Charlotte Delcave a fait ses études de pharmacie et la spécialisation de pharmacie hospitalière à l'Université Catholique de Louvain (UCL) de 2009 à 2017. Durant ses trois années de spécialisation, elle a travaillé au CHU UCL Namur sur le site de Mont-Godinne dans les différents secteurs de la pharmacie. Elle a également fait une formation de trois mois en pharmacie clinique à Montréal fin 2016.

Elle a ensuite travaillé une année au CHU Saint-Pierre, à Bruxelles, dans le département Production pour la validation des chimiothérapies et dans le département de pharmacie clinique pour les services d’oncologie/hématologie.

Elle a rejoint le CHL début octobre 2018. Elle a dans un premier temps travaillé en tant que pharmacien clinicien dans les services de chirurgie. Depuis janvier 2020, elle travaille comme pharmacien clinicien dans les services de réanimation adulte et pédiatrique et en néonatologie. Elle est aussi membre du Comité des Antiinfectieux (CAI) et membre du Comité de Lutte contre la Douleur (CLUD).

Tel. : 4411-8279

Email : charlotte.delcave@chl.lu
20377 Charlotte Delcave
CHL - CHL Centre

Pharmacie

Fax :
  +352 44 12 09

Horaires : 
Lundi au vendredi : 8h-17h30
Samedi : 9h-13h

Madame Maria Dima

Madame Maria Dima

  • Pharmacien - secteur Matériel médical

Formation :

  • Diplôme d’Etat de Docteur en Pharmacie, Université « Carol Davila », Bucarest, Roumanie en 2004.

Spécialisations :

  • Diplôme Universitaire (DU) Pharmacie Oncologique, Université Nancy, avril 2012.
  • Diplôme du Doctorat d’Université (PhD) en Chimie-physique des médicaments et Biopharmacie, Université « Carol Davila », Bucarest, Roumanie, septembre 2013.
  • Publications dans des revues internationales à comité de lecture (ex : Annales Françaises d’Anesthésié et de Réanimation).
  • Admis au concours national de praticien des établissements publics de santé en pharmacie hospitalière de Paris en janvier 2015.

Résumé de parcours professionnel :

  • Pharmacien officine, secteur privé, Roumanie de 2004 à 2008.
  • Pharmacien hospitalier en France (Marseille et Pointe à Pitre) de 2008 à 2010.
  • Pharmacien chef dépôt / entrepôt médicaments, secteur privé Roumanie de 2010 à 2011.
  • Pharmacien hospitalier au Centre Hospitalier Universitaire de Pointe à Pitre/France de 2011 à 2018, titulaire depuis 2015 au même centre après validation de concours national en juillet 2015.
  • Depuis novembre 2018, un des pharmaciens responsables de la pharmacie de Centre Pénitentiaire de Luxembourg (Centre Hospitalier de Luxembourg).

Centres d’intérêts et de compétences :

  • Particulièrement investi dans la pharmacie hospitalière au milieu carcéral en tant que pharmacien hospitalier au Centre pénitentiaire de Luxembourg.
  • Depuis 2020 elle travaille en collaboration avec les pharmaciens responsables de département de dispositifs médicaux, au Centre Logistique Bertrange.

Langues :

  • Français
  • Anglais
  • Roumain
20377 Maria Dima
CHL - CHL Centre

Pharmacie

Fax :
  +352 44 12 09

Horaires : 
Lundi au vendredi : 8h-17h30
Samedi : 9h-13h

L'infirmier(e) de liaison aux urgences

L'infirmier(e) de liaison aux urgences

Fin 2017 - début 2018 ont été menées plusieurs études au niveau national, commandées par le Ministère de la Santé et la CNS, visant à étudier le fonctionnement de l’ensemble des services d’urgences du pays. Les consultants mandatés avaient comme mission d’émettre des recommandations concernant l’organisation et les moyens requis, médicaux et soignants, afin d’améliorer les processus de prise en charge et aider au désengorgement de ces services, toujours plus sollicités.

La Direction du CHL a très tôt perçu l’opportunité de développer un projet innovant par l’implication directe des équipes des urgences dans la révision du processus de prise en charge du patient aux urgences.

L’équipe des urgences voit dorénavant son rôle s’enrichir de missions nouvelles, notamment de coordination, d’organisation, de régulation et d’information par la création du poste d’« Infirmier de Liaison aux Urgences ».

Il peut ainsi, au travers d’objectifs et de missions clairs, contribuer de manière efficace et concrète, à l’amélioration du séjour du patient aux urgences. L’équipe médicale, partie prenante et impliquée dans la réussite du projet, participe au déploiement des actions dans une volonté d’amélioration.

L’infirmier de liaison doit disposer de compétences cliniques et linguistiques, connaître précisément l’organisation et les flux du service afin de proposer et suivre la mise en œuvre d’actions visant à résoudre les difficultés rencontrées.
En effet, l’organisation médico-soignante aux Urgences prévoit la répartition médicale et soignante dans différents secteurs (tels que le Déchocage, la Salle d’Urgences, les Lits Portes, la Suture, le Tri ou encore la Salle de Plâtre). L’infirmier de liaison se positionne au centre du service et peut intervenir dans tous les secteurs de soins de l’unité, en appui des binômes médico-soignants.

Afin d’identifier facilement l’infirmier de liaison, il est porteur d’un gilet d’identification de couleur verte. Présent durant les 24h de garde, de jour comme de nuit.

À noter également que les infirmiers du tri, qui accueillent, évaluent et orientent les patients sont également porteurs d’un gilet d’identification, de couleur orange celui-ci.

Ce gilet leur permet d’être facilement identifiables et repérables par les patients et ambulanciers lors de leur premier contact avec le service.

Les 4 missions de l’infirmier de liaison sont : 

  • L’information des patients et des familles : tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du service, il garantit la continuité de l’information entre le patient et ses proches. Il est l’interface entre les professionnels afin de partager les informations. Il intervient notamment régulièrement en salle d’attente pour informer les familles et patients en attente et facilite le contact avec le médecin. 
  • La supervision du flux des patients à l’intérieur du service : par un suivi en temps réel à l’aide de l’outil informatique et d’un tableau de bord, il optimise et régule le parcours du patient dans les différents secteurs de soins.
  • La gestion du processus : en relation constante avec l’équipe médicale et soignante, il garantit la fluidité du processus en mobilisant tous les acteurs concernés. Il agit de manière proactive afin d’éviter toute perturbation du processus
  • Le feedback et le reporting de la performance vers ses collègues et la direction : l’infirmier de liaison peut à tout moment mobiliser ses collègues voire solliciter la direction médico-soignante pour résoudre un dysfonctionnement. Il rédige des rapports d’activité quotidienne, partagés et analysés au niveau institutionnel. 
Services associés
Utilisation du stylo d'insuline

Utilisation du stylo d'insuline

L’insuline est une hormone sécrétée par le pancréas. Elle a pour rôle principal de permettre au glucose de rentrer dans les cellules. Mais aussi de stocker le sucre dans le foie, les muscles ou les adipocytes sous forme de graisse.

L’insuline permet donc grâce à ces mécanismes d’avoir dans le sang un taux de sucre ni trop élevé (hyperglycémie) ni trop bas (hypoglycémie).

Comment injecter ?

  • Lavez-vous les mains.
  • Vissez l’aiguille à fond sur le stylo sans retirer l’emballage. Une aiguille < 6mm suffit.
  • Retirez l’emballage mais laissez le capuchon sur l’aiguille.
  • Préparez 2 UI, poussez le piston pour purger l’aiguille. Répétez l’opération au besoin jusqu’à obtention d’une goutte au bout de l’aiguille.
  • Uniquement pour les insulines mixtes : mettez l’insuline en suspension en balaçant 20x le stylo ou en le roulant entre vos mains.
  • Réglez la dose d’insuline à injecter.
  • Choisissez le site d’injection. Changez de site à chaque injection. La peau doit être propre (alcool non indispensable).
  • Il n’est pas nécessaire de faire un pli sauf si vous êtes maigre. Piquez verticalement (90 degrés) à la peau. Injectez-vous doucement.
  • Après l’injection, attendez 10 secondes avant de retirer l’aiguille de la peau pour éviter une perte d’insuline.
  • Eliminez l’aiguille dans un container jaune (distribué en pharmacie gratuitement).

Attention : changez d’aiguille à chaque injection.

Sites d'injections 

  • Variez les sites d’injections afin d’éviter les lipo-dystrophies.
  • L’insuline injectée dans le ventre agit plus rapidement que celle injectée dans la cuisse ou la fesse.
  • Evitez de piquer dans une zone qui va être mobilisée par une activité physique importante peu après l’injection.

 

Conservation de l'insuline

L’insuline se conserve :

  • A température ambiante (entre 4 et 30 degrés) pour les stylos entamés.
  • 30 jours après ouverture.
  • Au frigo pour les stylos de réserve.
  • Il existe des stylos rechargeables à cartouche. Mais chaque laboratoire a sa propre gamme de stylo.
  • Chaque stylo a sa cartouche.

ATTENTION : vérifiez les dates de péremption.

Un stylo à insuline est PERSONNEL et ne se partage pas.

 

Réf. : Flyer Utilisation stylo insuline Sept 2024

Services associés
Pose d'un clip radio-opaque

Pose d'un clip radio-opaque

Qu'est ce qu'un clip radio-opaque et son utilité ?

Cette technique est utilisée pour repérer une lésion au niveau du sein.

Elle est utilisée dans les cas suivant :

  • Lorsqu’il s’agit d’une lésion à surveiller, cela permet au radiologue de la repérer plus facilement lors de la mammographie ou de l’échographie.
  • En cas de chimiothérapie néo-adjuvant, c'est-à-dire lorsque la patiente commence un traitement par chimiothérapie avant l’opération. Dans ce cas le clip permet de surveiller l’endroit où se situe la lésion si celle-ci diminue de taille ou disparait après la chimiothérapie. Le clip permet au chirurgien de réaliser ultérieurement un geste chirurgical adapté.

Le clip est un dispositif radio-opaque en titane de 4 mm, implanté au niveau du sein, qui est visible sur des clichés radiologiques.

 

Précautions particulières 

Lorsque vous prenez rendez-vous, précisez :

  • Vos traitement en cours (anticoagulant, aspirine...)
  • Vos allergies, notamment aux anesthésiques locaux et au sparadrap.
  • Pensez à ramener vos mammographies et échographies récentes.
  • Il n’est pas nécessaire d’être à jeun, vous pouvez manger normalement avant et après l’examen.
  • La pose d’un clip ne nécessite pas d’hospitalisation.

 

Déroulement de l'examen

Cet examen se déroule dans l’unité de sénologie, il dure 30 minutes environ :

  • Vous êtes allongée confortablement sur la table d’examen.
  • Le radiologue repère la zone à prélever à l’aide d’une sonde d’échographie.
  • Après désinfection de la peau, le radiologue injecte un produit anesthésiant.
  • Le radiologue introduit ensuite dans le sein une fine aiguille qui contient le clip radio opaque
  • Il suit la progression de celle-ci sur l’écran de l’échographe et s’assure de son bon positionnement.
  • Une fois l’aiguille en place, le clip est expulsé au centre de la zone à repérer.

A la fin de l’examen un pansement est mis en place au niveau du point de ponction.

2 clichés radiologiques sont réalisés, 1 cliché de face et 1 cliché de profil pour confirmer le bon positionnement du clip.

Services associés
Ponction lombaire ou ponction de moelle osseuse

Ponction lombaire ou ponction de moelle osseuse

Prendre soin de votre enfant à la maison, après une ponction lombaire ou une ponction de moelle osseuse.

 

Qu'est ce qu'une ponction lombaire ?

  • C’est une piqûre réalisée dans le bas du dos entre deux vertèbres. Cela permet de prélever du liquide céphalo-rachidien à visée diagnostic et/ou injecter un médicament.

 

Qu'est ce qu'une ponction de moelle osseuse ?

  • C’est l’introduction d’une aiguille, le plus souvent au niveau de la crête iliaque, afin d’aspirer de la moelle osseuse à visée diagnostic.
  • Les résultats des analyses demandées peuvent prendre plusieurs jours. Votre médecin référent ne manquera pas de vous tenir au courant des résultats dans les plus brefs délais.

 

Quels sont les effets secondaires d'une ponction lombaire ou d'une ponction de moelle osseuse ?

  • Votre enfant peut présenter des douleurs au point de ponction et/ou des maux de tête en cas de ponction lombaire. On peut alors donner des médicaments pour le soulager. Ces douleurs peuvent persister plusieurs jours.
  • Le risque d’infection est possible : si votre enfant fait de la température (supérieure à 38,5°), vous devez vous rendre aux urgences pédiatriques.
  • Une petite tache de sang ou un écoulement transparent peuvent apparaître immédiatement après la ponction, c'est normal.

 

Quelle précautions prendre à la maison après ces examens ?

  • Votre enfant peut prendre une douche ou un bain dès le lendemain de l’examen.
  • Administrer un antalgique de type Paracétamol® selon la prescription médicale et les explications médico-soignantes reçues à la sortie.
  • Ne pas donner d’Ibuprofène®, ce médicament peut favoriser le risque de saignement.
  • Il est préférable que votre enfant ne pratique pas d’activités sportives pendant 48 heures.
  • Le pansement compressif doit rester en place 24 heures.

Après une ponction lombaire :

  • La position allongée est souhaitable pendant un minimum de 2 heures
  • Vous devez veiller à une hydratation suffisante de votre enfant (eau, tisane) dans les 48 heures qui suivent, cela préviendra les maux de tête.

 

Présentez-vous aux urgences pédiatriques en cas de :

  • Vomissements répétitifs survenant dans les premières 48 heures après la ponction lombaire
  • Maux de tête persistants plusieurs heures après la ponction et non soulagés par un antalgique
  • Engourdissements ou sensations de picotements dans les membres inférieurs
  • Difficultés à uriner ou fuites urinaires
  • Saignement ou écoulement de liquide transparent persistant au niveau du point de ponction
  • Température au-dessus de 38,5°C

 

La ponction d'ascite

La ponction d'ascite

POURQUOI EFFECTUER UNE PONCTION D'ASCITE ?

L’ascite est un liquide qui s’accumule dans la cavité du péritoine. Cette quantité de liquide doit être évacuée par l’intermédiaire d’une ponction.

COMMENT DOIS-JE ME PRÉPARER À LA PONCTION D'ASCITE ?

  • Avant la ponction, l’infirmier vous demandera d’aller uriner car l’évacuation peut être longue et vous ne pourrez pas vous lever durant toute la procédure.
  • Apporter la liste de vos médicaments le jour de l’examen.
  • Merci de vous présenter à l’heure au rendez-vous.

COMMENT SE DÉROULE UNE PONCTION D'ASCITE ?

  • La ponction d’ascite est un examen qui dure environ 1 à 2 heures.
  • Le geste est presque indolore.
  • Durant l’examen, vous serez couché sur le dos sans possibilité de vous lever.
  • C’est le médecin qui réalise la ponction d’ascite.
  • Il effectue une désinfection de la zone à ponctionner puis il applique un champ stérile. Lorsque le médecin aura piqué dans l’abdomen, il ne laissera qu’un cathéter en plastique en place. Ce cathéter sera branché sur une tubulure reliée à un sac qui collecte ce liquide et en mesure la quantité.
  • La quantité de liquide à évacuer est décidée par le médecin au préalable.
  • Afin de pouvoir compenser les pertes de liquide, de protéines, le médecin prescrit des perfusions qui seront injectées durant la ponction. Pour ce faire, nous mettrons en place un cathéter veineux.
  • Durant la ponction, vous serez installé en salle de surveillance et surveillé par une infirmière.

QUELS SONT LES RISQUES LIÉS À LA PONCTION D'ASCITE ?

  • Tout acte médical, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétences et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complications.
  • Risques liés la ponction : infection, saignement local, fuite persistante de liquide post-ponction.

QUE FAUT-IL SURVEILLER APRÈS L'EXAMEN ?

  • Après l’évacuation, il est possible qu’il y ait encore un écoulement après l’ablation du cathéter. L’infirmier fera un pansement occlusif. Vous devrez vérifiez plusieurs fois, dans les heures qui suivent la ponction, l’absence d’écoulement important.
  • Vous pourrez retirer le pansement après 8 heures.

VOUS AVEZ DES QUESTIONS ?

Quels que soient les problèmes rencontrés avant ou après l’examen, vous devez en parler à votre médecin qui reste à votre disposition pour répondre à vos questions et vous donner les précisions nécessaires.

Vous pouvez nous contacter pour toutes questions relatives à cet examen au : +352 4411-6475 de 14h00 à 16h00.

Un soignant du service sera à votre disposition.

Pensez à rapporter le document de consentement éclairé.

 

Réf. : Flyer "Ponction ascite Sept 2024"

 

Services associés
Hypothyroidie congénitale

Hypothyroidie congénitale

L’hypothyroïdie congénitale est une maladie liée à une production insuffisante d’hormone thyroïdienne par la glande thyroïde. Cette anomalie est présente à la naissance.

Sans traitement, l’hypothyroïdie congénitale entraîne un retard du développement psychomoteur et de la croissance.

Dessin de la glande thyroïde

La thyroïde est une petite glande située à la base du cou. Elle produit des hormones, qui sont sécrétées dans le sang et agissent ainsi sur tout l’organisme.

La thyroïde fabrique deux types d’hormones : la T3 (triiodothyronine) et la T4 (thyroxine).

 

Rôle des hormones thyroidiennes

  • Les hormones thyroïdiennes sont, entre autres, nécessaires à la croissance de l’os et au développement du système nerveux, et donc du cerveau.
  • L’absence ou l’insuffisance d’hormones thyroïdiennes au début de la vie, période où le cerveau se développe activement, entrave la croissance et le développement psychomoteur et ce, de façon définitive.

Les symptômes

A la naissance, l’enfant avec une hypothyroïdie congénitale ne présente habituellement aucun signe visible. En cas de dépistage néonatal des symptômes ne se développeront pas du tout.

Cependant, certains signes discrets peuvent être signalés :

  • quelques difficultés à téter,
  • l'enfant semble un peu trop « endormi » et
  • a la peau légèrement tachetée (ou marbrée),
  • enfin, dans certains cas, les fontanelles, qui sont les
  • espaces mous situés entre les os du crâne, sont plus larges que la normale.

Sans dépistage ou bien en cas d’un souci de l’hypophyse, ces nouveau-nés ne seront pas traités et peuvent présenter une jaunisse (ou ictère), une grosse langue (macroglossie), des difficultés alimentaires (difficultés à avaler et à téter), et une tonicité musculaire insuffisante (hypotonie).

Ces bébés sont « calmes » et peu éveillés, souffrent de constipation, ont des pleurs rauques et leur peau est sèche et froide et rarement ces bébés ont un goitre, (= un gonflement du cou correspondant à une grosse thyroïde).

Les causes potentielles

Hypothyroidie permanente

Causes au niveau de la thyroide :

  • La glande thyroïde ne s’est pas développée normalement (dysgénésie) ou n’est pas située à sa place normale (ectopie). Alors, la thyroïde anormale produit des hormones en quantité insuffisante pour couvrir les besoins de l’enfant. Parfois, la thyroïde est même totalement absente (athyréose).
  • La thyroïde est bien développée et bien située, mais elle ne parvient tout de même pas à produire suffisamment d’hormones. On parle alors de troubles de l’hormonosynthèse (= fabrication des hormones).

Causes au niveau de l’hypophyse (petite glande rattachée au cerveau à la base du crâne) :

  • Cette glande donne l'ordre à d'autres glandes comme la thyroide, par biais de la TSH (thyréostimuline). Si l’hypophyse fonctionne mal, il y a trop peu de TSH pour stimuler suffisamment la thyroïde, qui à son tour ne produit pas assez d’hormones.

Une manque important d’iode dans l’alimentation de la mère pendant la grossesse peut provoquer l’hypothyroïdie :

> L’iode (contenu naturellement dans le poisson, les haricots verts ...), est un « ingrédient » naturel indispensable à la fabrication des hormones thyroïdiennes.

 

Hypothyroidie transitoire

  • Des hypothyroïdies transitoires du nouveau-né disparaissent avec le temps. Parfois la mère a reçu des médicaments, parfois elle a transmis des anticorps à son enfant pendant la grossesse, qui vont bloquer pendant un certain temps le fonctionnement de la glande thyroïde du bébé.
  • L’excès d’iode en fin de grossesse, administré lors de certains examens de radiologie ou lors de l’utilisation de désinfectants cutanés contenant de l’iode, peut lui aussi être à l’origine d’une hypothyroïdie transitoire. Après la naissance, la glande thyroïde se remettra à fonctionner normalement et l’hypothyroïdie disparaîtra d’elle-même .

Le dépistage

Le dépistage repose sur la mise en évidence d’un taux sanguin élevé de TSH, hormone (secrété par l’hypophyse) qui contrôle la sécrétion des hormones thyroïdiennes. En cas d’hypothyroïdie, l’organisme essaie - en vain - de forcer la production des hormones thyroïdiennes en augmentant le taux de TSH dans le sang.

Si la TSH est trop élevée, un contrôle de sang pour mesurer le taux d’hormones thyroïdiennes (FT3 et FT4) sera fait, avant de mettre en place le traitement.

Une échographie sera effectué dans les premiers semaines pour mettre en évidence les éventuels anomalies physiques (absence, développement insuffisant ou position inadéquate).

Le traitement

Le traitement est instauré le plus tôt possible, dès la réception du résultat du dépistage, et doit être poursuivi toute la vie. Il consiste à administrer l’hormone thyroïdienne artificielle (lévothyroxine : 10 à 15 microgrammes/kg/jour) à l’enfant à jeun, par voie orale, tous les jours, pour pallier le déficit.

Chez les bébés, l’hormone peut être administrée avant l’allaitement ou le biberon sous forme de gouttes. Il ne faut pas mettre le médicament directement dans un biberon (incertitude de dose reçu si l’enfant ne finit pas le biberon).

Pour les enfants plus grands et les adultes, la lévothyroxine est également disponible sous forme de comprimés.

Le suivi médical régulier des enfants permet d’adapter les doses et d’éviter qu’elles soient insuffisantes ou, au contraire, excessives.

Les doses prescrites doivent être scrupuleusement respectées car, aux bonnes doses, le traitement ne présente aucun risque, même pris toute la vie.

Sans traitement, l’hypothyroïdie congénitale provoque un retard de croissance, du développement et des apprentissages. Ces enfants sont de petite taille (nanisme) et souffrent d’un déficit intellectuel irréversible sévère et d’une baisse de l’audition.

> Avec le dépistage et un traitement précoce de la maladie, les enfants se développent tout à fait normalement et mènent une vie normale, à condition de prendre leur traitement à vie.

 

Réf. : Flyer Hypothyroidie congénitale Juin 2024

Services associés
Subscribe to