Table ronde organisée au CHL en présence de S.A.R. la Grande-Duchesse et de Mme Paulette Lenert, ministre de la Santé à l'occasion de la Journée Internationale de l'Infirmière et de la Sage- Femme

Table ronde organisée au CHL en présence de S.A.R. la Grande-Duchesse et de Mme Paulette Lenert, ministre de la Santé à l'occasion de la Journée Internationale de l'Infirmière et de la Sage- Femme

Le vendredi 06 mai 2022, le Centre Hospitalier de Luxembourg a eu le plaisir d'accueillir S.A.R. la Grande-Duchesse et Mme Paulette Lenert, Ministre de la Santé, à une table ronde organisée, en anticipant de quelques jours, la Journée Internationale de l'Infirmière et de la Sage-Femme.

Cette table ronde, organisée à l'initiative de Son Altesse Royale, a été consacrée entièrement à la profession d’infirmière et a permis d'échanger avec les différents acteurs du terrain sur la diversité et la richesse de ce métier. Elle a aussi été l'occasion d'aborder les défis et les enjeux de cette profession particulièrement sollicitée durant la pandémie COVID-19.

 

(de g. à dr.) Son Altesse Royale la Grande-Duchesse ; Daniela Collas, Directeur des soins CHL

Avant le début de la table ronde, S.A.R la Grande-Duchesse et Mme la Ministre de la Santé ont pu rencontrer les infirmiers du service de réanimation adulte pour les remercier, et à travers eux tout le personnel infirmier, en évoquant leur situation actuelle après plus de deux ans de crise sanitaire.

Organisée à l'initiative de S.A.R. la Grande-Duchesse et précédant de quelques jours la journée mondiale de l’infirmière et de la sage-femme, cette table ronde, laquelle se déroulait dans les murs du CHL, était une belle opportunité pour mettre en lumière, à travers plusieurs témoignages d’acteurs de terrain, toute la diversité et la richesse du métier de l’infirmière. Elle a aussi permis de susciter une meilleure compréhension des défis et des enjeux auxquels le métier doit faire face, comme par exemple la pénurie d'infirmiers qui touche actuellement de nombreux pays en Europe, y compris le Luxembourg. Les impacts et leçons de la pandémie pour le futur du métier ont également pu être abordés.

Pour illustrer ces différentes thématiques, plusieurs infirmiers du CHL ont témoigné de leur parcours de formation et professionnel personnel, de leur travail au quotidien et des défis qu’ils rencontrent dans leur fonction.

Son Altesse Royale a de son côté souligné l’impact de la crise Covid sur le métier : « la crise sanitaire, par sa soudaineté et ses vagues répétitives, par sa violence, par les mesures prises pour l’endiguer, a imposé au corps infirmier de repenser son métier… Les infirmières ont donc ajouté des lames à leur couteau suisse ».

Selon Daniela Collas, Directrice des soins au CHL : « pour l’avenir, une meilleure prise de conscience générale du métier de l’infirmière, mais aussi de ses multiples facettes au sein du grand public », est un des leviers clés pour que les jeunes soient à nouveau attirés par ce métier passionnant.

Pendant la table ronde, Daniela Collas a insisté : « Il faut mettre en valeur cette profession qui reste un très beau métier. En outre, c’est un métier qui ouvre des portes et offre d’innombrables possibilités d’évolution professionnelle avec de plus hautes responsabilités ».

Dans le cadre de la discussion, la ministre de la Santé a confirmé ce besoin d’augmenter l’attention accordée à la reconnaissance de l’exercice professionnel et de l’expertise des infirmières. Dans ce contexte, elle a annoncé le lancement prochain d’une importante campagne de sensibilisation visant justement à faire véhiculer une nouvelle image des infirmières en vue d’une meilleure reconnaissance de leur expertise et de leur rôle par la population.

Dans sa conclusion, S.A.R la Grande-Duchesse a également relevé l’importance de la « spécialisation infirmière » pour assurer des prises en charge de plus en plus complexes : « Pour répondre aux besoins criants que la crise a identifiés, de nouveaux métiers spécifiques doivent être rencontrés. Plutôt que de recruter une main d’oeuvre déjà pénurique dans les pays voisins ou lointains (en les affaiblissant eux-mêmes), développons les formations qui pourront répondre à ces besoins nouveaux. »

La ministre de la Santé a confirmé les propos de Son Altesse en expliquant les détails de la réforme de la formation d’infirmière et de sage-femme actuellement en cours : « Nous devons impérativement développer l’offre locale de formation,... Nous travaillons de manière prioritaire sur le parcours de l’infirmier responsable de soins généraux, ainsi que sur les quatre spécialisations : l’infirmier en pédiatrie, l’infirmier en psychiatrie, l’infirmier en anesthésie et réanimation, l’assistant technique médical de chirurgie. Une réforme des parcours de la sage-femme, de l’assistant technique médicale de radiologie et de l’aide-soignant est également en cours d’élaboration. »

Mme Anne-Marie-Hanff, présidente de l’ANIL, l’Association Nationales des Infirmiers du Luxembourg s’est dit optimiste sur les changements qui vont s’opérer pour la profession d’infirmière : « Je reste confiante dans le fait que l’infirmière soit un jour vraiment reconnue comme experte dans les soins et que l’on va vivre ce changement. »

Si les participants de la table ronde ont tous été d’accord sur le fait que la discipline infirmière représentait un maillon essentiel dans la chaîne de soins, ils ont également unanimement conclu qu’un dialogue permanent entre parties prenantes allait demeurer essentiel afin de continuer à mettre en évidence le fait que les infirmières sont des professionnelles autonomes hautement qualifiées et compétentes, et dont les compétences doivent être en permanence adaptées pour être en phase avec les besoins de la population qui ne cessent d’évoluer.

Il a ainsi été décidé qu’un point annuel allait être organisé à l’occasion de la Journée Internationale de l’Infirmière et de la Sage-Femme pour évaluer l’évolution de la situation.